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Crise politique : le gouvernement réaffirme sa volonté à dialoguer

En conférence de presse ce jeudi  après-midi, le gouvernement, à travers les ministres Gilbert Bawara de la Fonction publique, Payadowa Boukpessi de l’Administration  territoriale, Puis Agbétomey de la Justice et Yark Damehame de la Sécurité, a réaffirmé sa volonté à dialoguer avec l’opposition.

Pour montrer sa bonne foi, le gouvernement a annoncé des mesures  d’apaisement et de décrispation visant à favoriser le dialogue et à promouvoir des réformes politiques concertées. Ces mesures sont :

  1. La levée des restrictions temporaires qui avaient été décidées pour limiter les marches et les manifestations de rues en semaine ;
  2. La mise en place d’un dispositif concerté pour encadrer les manifestations et prévenir les risques de débordements et d’incidents ;
  3. La restitution des engins à deux roues saisis à Lomé, lors d’une des manifestations du mois de septembre 2017 et ce, après 22 heures.
  4. La libération, suite à une mesure de grâce présidentielle, de 42 personnes, membres de la coalition des 14 partis, qui avaient été interpellées, jugées et condamnées à des peines  de prison ferme pour délits divers commis en marge des manifestations. Il en est de même  pour le secrétaire général du PNP. Des mesures supplémentaires sont encore à l’étude en faveur d’autres personnes jugées et condamnées  pour les faits similaires. Pour ce qui concerne les personnes interpellées et dont les dossiers sont en cours d’instruction, notamment le cas des imams de Sokodé et de Bafilo, des mesures  sont envisagées en leur faveur  et ce, dans le respect des règles de la procédure judiciaire ;
  5. Concernant les personnes inculpées dans l’affaire des incendies des marchés, la justice a procédé à la levée de la mesure de contrôle judiciaire  à laquelle était soumis Monsieur Jean-Pierre Fabre. Pour ce qui est des autres personnes  en détention provisoire dans la même affaire, la procédure d’instruction est quasiment bouclée et des mesures de clémence pourraient être envisagées à l’issue  du procès ;
  6. L’allègement du dispositif de sécurité déployé à Sokodé, Bafilo et Mango ;
  7. La prise en charge par le gouvernement des personnes blessées lors des manifestations ;
  8. La disponibilité du gouvernement à étudier avec les partis politiques les conditions et les modalités pouvant permettre une reprise progressive des manifestations dans les villes de Sokodé, Bafilo et Mango, en tenant compte des défis sécuritaires liés à la circulation des armes et des munitions dérobées.
  9. La disponibilité constante du gouvernement à prendre toutes mesures de sécurité et de protection au profit des leaders des partis politiques qui en font officiellement la demande auprès des services compétents de l’Etat.

« Aujourd’hui toutes les conditions sont réunies pour permettre le démarrage du dialogue », estime le gouvernement, estime le gouvernement qui « lance un appel patriotique à tous les acteurs politiques, aux organisations de la société civile et aux autorités religieuses et traditionnelles pour que chacun puisse contribuer aux efforts d’apaisement et de décrispation en cours ».

Le gouvernement, par ailleurs, exhorte les partis politiques à œuvrer, de bonne foi , pour un heureux aboutissement du dialogue. Aussi, le gouvernement va -t-il adresser des invitations aux responsables des partis politiques  afin de les convier à des consultations visant à recueillir leurs suggestions concernant le format et les modalités du dialogue.

 

(Photo : les ministres face à la presse)

 

 

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