L’annonce du Chef de l’Etat relative à l’attribution de 20% des marchés publics aux jeunes et aux femmes, était au cœur du 28è numéro de ‘’ jeudi, j’ose’’, tenu le 8 février dernier à la Bluezone Cacavéli. ‘’Notion des marchés publics, modalités d’accès, de soumission d’offre et d’exécution des marchés publics’’, c’est le thème retenu pour la rencontre.
Rappelant l’annonce du Chef de l’Etat, à l’entame de la rencontre, Mme Gbamassi-Mivédor Sahouda, Directrice du FAIEJ (Fonds d’Appui aux Initiatives Economiques des Jeunes), a indiqué que les marchés publics sont un vecteur de promotion de la petite et moyenne entreprise. Aussi a-t-elle appelé les jeunes à saisir l’opportunité que leur offre le Président de la République. « A chacun de travailler, de développer ses compétences, son expertise, pour avoir sa part dans les 40 milliards », a-t-elle martelé.
Qu’est –ce qu’un marché public ? Quels sont les types de marchés publics ? Comment accéder aux marchés publics ? Comment soumissionner à un marché public ?…, telles sont, entre autres, les grandes articulations de la communication sur le thème, présentée par M. Kombaté Lardja, juriste à l’ARMP (Autorité de Régulation des Marchés Publics).
Pour le communicateur, un marché public est un contrat administratif conclus à titre onéreux entre un organisme public et un fournisseur ou un prestataire pour répondre aux besoins d’un organisme public.
Il existe trois types de marchés, selon M. Kombaté Lardja: le marché de travaux, le marché de fournitures et le marché de services.
Pour accéder aux marchés publics, il faut avoir une entreprise ou un cabinet. Le jeune entrepreneur peut présenter seul son dossier de soumission ou en association avec d’autres entrepreneurs. Il peut aussi opter pour la sous-traitance qui lui permet à la fin d’avoir une attestation du maître d’ouvrage. Cela renforce son expérience et sa capacité en matière de marchés publics. « Nous conseillons aux jeunes entrepreneurs, le groupement ou la cotraitance et la sous-traitance, vue que leurs entreprises sont encore jeunes », souligne Kombaté Lardja.
Les documents administratifs (carte d’opérateur économique, registre du commerce…) ; le contenu technique de l’offre (description de la méthodologie etc.), le prix (qui doit être compétitif), les qualifications (expériences) de l’entrepreneur… sont, selon le juriste de l’ARMP, autant d’éléments, indispensables pour soumissionner à un marché public.
Quant aux conditions financières, rappelle le communicateur, elles constituent généralement un obstacle de taille qui empêche les jeunes entrepreneurs de soumissionner aux appels d’offre. « Mais avec les mesures qui sont en train d’être prises, vous allez pouvoir vous en sortir », a-t-il lancé à l’endroit des participants.
Au nombre de ces mesures, il y a notamment la mise en place d’un guichet unique dédié aux jeunes entrepreneurs pour leur faciliter les démarches en vue de soumissionner aux appels d’offres.
Les participants à ‘’jeudi, j’ose’’ n°28, ont été également entretenus sur les procédures de délivrance de l’attestation ITLS (Inspection du Travail et des Lois Sociales), et du quitus fiscal à la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS), documents nécessaires pour soumissionner à un appel d’offres.
Pour l’attestation ITLS, il faut : déclarer son entreprise à l’ITLS ; disposer d’un registre de l’employeur ; introduire une demande ; joindre les bulletins de paie des 3 derniers mois de salaire ; payer une quittance. Délai maximum pour retrait : 72 heures
Pour le quitus fiscal : être immatriculé à la CNSS ; être à jour dans ses cotisations ; introduire une demande. Délai maximum pour retrait : 72 heures.
(Photo : vue partielle des participants )