Démarré depuis hier mardi avec la rencontre de haut niveau secteur privé -société civile, le 16è Forum de coopération Commerciale et Economique entre les Etats-Unis et l’Afrique subsaharienne (Forum AGOA) a été officiellement ouverte ce mercredi 09 août 2017 au Radisson Blu Hôtel à Lomé. La cérémonie a été présidée par le Premier ministre Sélom Klassou, représentant le Chef de l’Etat.
A cette occasion, Mme Légzim-Balouki Bernadette, ministre du Commerce et de la Promotion du Secteur privé, a souligné l’opportunité que constitue ce Forum pour les pays éligibles à la loi AGOA de faire du commerce un véritable levier de développement.
Rappelant que « ces dernières années le volume des échanges entre l’Afrique et les Etats Unis d’Amérique a fortement baissé, passant de 24 Milliards de dollars en 2014 à 19 Milliards de dollars en 2015 pour les exportations de l’Afrique vers les Etats Unis et de 24 Milliards en 2014 à 17 Milliards de dollars en 2015 pour les importations de l’Afrique à partir des Etats-Unis d’Amérique », Mme Légzim-Balouki estime qu’il « est donc primordial de trouver des voies et moyens pour améliorer le partenariat entre les Etats Unis d’Amérique et l’Afrique afin de profiter pleinement de l’AGOA pour le bien de nos populations ».
Pour le ministre chargé du Commerce, malgré les opportunités qu’offre la loi AGOA, qui autorise un accès au marché américain à l’exportation en franchise de droits de douane de lignes de produits allant jusqu’à 6400, en provenance des pays d’Afrique sub-saharienne, force est de constater que son impact sur les échanges commerciaux entre les Etats-Unis et les pays de l’Afrique subsaharienne est limité et est concentré sur quelques secteurs seulement.
Les contraintes de capacités d’offre, le manque d’infrastructures, des lacunes institutionnelles et culturelles sont, selon Légzim-Balouki, entre autres, les causes liées à une utilisation limitée de l’AGOA par les pays éligibles.
Aussi, « Le forum de Lomé s’inscrit dans une dynamique tridimensionnelle à savoir « produire, transformer et commercialiser » dans le but d’accroitre la part des pays africains en général et en particulier ceux éligibles à la loi AGOA dans le commerce mondial », a-t-elle souligné.
« Les discussions au cours de ce forum devront permettre aux pays AGOA de bénéficier pleinement des avantages qu’offre la nouvelle loi et de renforcer le partenariat avec les Etats-Unis d’Amérique », espère Légzim-Balouki.
Dans son discours livré in extenso par le Premier ministre, le Chef de l’Etat « souhaite que le présent Forum soit celui de l’ouverture de nouvelles possibilités, en vue de l’accroissement prochain des échanges commerciaux entre l’Afrique et les Etats-Unis du point de vue du volume et de la qualité des produits concernés ».
(Photo : vue partielle des participants)