Démarrée jeudi, la 5è conférence maritime s’est achevée hier vendredi 08 mars 2019. Au centre de la rencontre, les défis à relever pour faire de l’espace maritime togolais un hub de transport international.
Cadre de concertation et de réflexion entre les administrations publiques et privées impliquées dans l’action de l’Etat en mer, sur les défis maritimes actuels, la rencontre vise à sensibiliser les acteurs du secteur maritime et portuaire sur les enjeux de la sécurité de la navigation maritime.
Spécifiquement, il s’agit de sensibiliser les acteurs maritimes sur l’importance des aides à la navigation et des renseignements de sécurité maritime ; sur les outils de gestion de la pollution ; sur la législation internationale et nationale en matière des aides à la navigation et de la pollution marine.
Pendant les deux jours de travaux, les participants ont suivi des communications sur les problématiques liées aux questions d’aide à la navigation et échangé sur divers thèmes notamment : « Efficacité des aides à la navigation au Togo » ; « Problématique du contrôle de l’Etat du port au Togo » ; « Défis environnementaux du domaine maritime togolais ».
Pour Mme Zouréhatou KASSAH-TRAORE, ministre des infrastructures et des transports, s’exprimant à l’ouverture de la conférence, il est important de prendre toutes les dispositions idoines afin de rendre la navigation et les espaces maritimes plus sûrs. C’est, selon elle, une exigence d’autant plus fondamentale qu’aujourd’hui environ 90% de la part du commerce mondial se fait par voies maritimes.
Les aides à la navigation sont des systèmes ou dispositifs extérieurs aux navires, installés pour aider les navigateurs à déterminer leur position et leur cap, pour signaler la présence de dangers ou d’obstacles ou pour indiquer le meilleur trajet ou le trajet préféré. Elles permettent de faciliter une compréhension suffisante du volume de trafic et du degré de risque dans les eaux du Togo. Elles jouent également un rôle essentiel dans la prévention de la pollution accidentelle par les hydrocarbures et par conséquent, contribuent à la protection de l’environnement marin et côtier.
Depuis quelques années, le Togo entreprend des réformes de son secteur maritime et portuaire. Ces réformes ont entrainé la création de l’Organisme National chargé de l’Action de l’Etat en Mer (ONAEM) par décret n° 2014-113/PR du 30 avril 2014. L’ONAEM est composé de 3 organes : le Haut Conseil pour la Mer (HCM), les services du Conseiller pour la mer, et la Préfecture maritime. Ce nouveau cadre institutionnel soutenu par les 3 organes a, depuis 2014, entamé l’adaptation du corpus juridique togolais au contexte maritime actuel. Chaque administration impliquée dans l’action de l’Etat en mer constitue un maillon de la chaîne opérationnelle qui met en œuvre les recommandations issues des réunions annuelles du HCM. Les efforts de toutes les administrations dans la mise en œuvre de la politique maritime togolaise, ont contribué au développement d’une économie bleue durable au Togo.
Les réunions annuelles du HCM et les conférences maritimes sont, non seulement des cadres de concertation, mais aussi des moments de réflexions approfondies sur les défis maritimes actuels.
(Photo : vue partielle des participants)