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A propos du FNFI: Trois questions à Mme Reckya Madougou, ex- ministre de la Micro finance du Bénin: » C’est une fierté de voir qu’ une initiative lancée il y a seulement quelques mois, porte déjà ses fruits »

 

Pour la réussite du Fonds National de la Finance Inclusive (FNFI), le Togo s’inspire de l’exemple du Bénin qui a une forte expérience en matière de la finance inclusive , grâce à son Fonds National de la Micro -finance, structure similaire au FNFI. A cet effet, Mme Reckya Madougou , ancienne ministre de la Micro finance du Bénin, accompagne depuis plus d’une semaine , le ministre en charge du Développement à la Base (département dont relève le FNFI) dans une tournée nationale d’information sur le Produit APSEF( Accès des Pauvres aux Servies Financiers), tout premier produit du FNFI. Dans l’interview ci-dessous , qu’elle a accordée à manationtogo. com , l’ex ministre donne ses impressions sur la tournée et se prononce sur les chances de réussite du FNFI.

manationtogo.com: Depuis plus d’une semaine, vous avez l’occasion de suivre son Excellence Mme le ministre du Développement à la Base du Togo, dans le cadre d’une tournée nationale d’information sur le produit APSEF; quelles sont vos impressions?

Reckya Madougou: Quand on a une mission aussi noble que celle d’accompagner techniquement des initiatives aussi nobles, nous sommes tenue d’aller voir la mise en œuvre et de constater par nous-mêmes l’effectivité de ce que nous suggérons comme approche. Et donc ma modeste présence s’inscrit dans ce cadre là et je suis très fière de l’initiative du gouvernement togolais et de l’implication personnelle de Mme la ministre Dogbé qui, jour et nuit, s’exerce à cette nouvelle initiative . C’est une fierté de voir qu’ une initiative lancée, il y a seulement quelques mois, porte déjà ses fruits et je suis davantage touchée lorsque je vois que les populations pour lesquelles ce dispositif a été mis en place l’ accueillent avec engouement. Cela témoigne de sa pertinence et surtout présage de son succès. Je ne peux que souhaiter un bon retour des fonds qui sont investis.

manationtogo.com: Justement vous avez vu le travail qui se fait déjà sur le terrain ; peut-on dire que le FNFI est promis au succès?

R.M: Déjà le Fonds dans sa conception est destiné à un succès parce que c’est un Fonds destiné à sortir les populations de l’extrême précarité et à les autonomiser. Donc déjà, de par ce principe cardinal, le Fonds est destiné à un succès. A cela, il faut ajouter le fait que c’est une approche très professionnelle qui est mise en place à savoir , l’option du faire faire. Le faire faire consiste à appeler les professionnels du métier pour œuvrer dans le sens qu’on a souhaité avec des objectifs évidemment bien cadrés, bien déterminés. Il est donc question aujourd’hui pour le gouvernement de mettre en place des ressources pour les IMF ( ndlr: Institutions de Micro finance) qui sont les partenaires stratégiques et que les prestataires des services financiers puissent effectivement mettre en place des crédits et de façon très professionnelle selon les règles de l’art. Et je pense qu’ avec cette approche qui est internationalement reconnue, le projet APSEF ne peut qu’avoir un grand succès.

manationtogo.com: Pourriez- vous partager avec nos lecteurs, l’expérience du Bénin en matière de la finance inclusive?

R.M: C’est ce que nous faisons depuis quelques mois en accompagnant le Togo sur cette voie. L’expérience béninoise en quelques chiffres se résume de la façon suivante: nous avons placé en montant cumulé, plus de 54 milliards de FCFA en l’espace de sept ans et nous avons aujourd’hui tous les programmes sociaux de micro financement au niveau du Fonds National de la Micro finance. Tous ces programmes de micro financement cumulent un nombre de bénéficiaires impressionnant de 2 millions au Bénin. C’est absolument révélateur du besoin.

Nous avons fait faire une étude indépendante, il y a deux ans, qui a démontré que plus de 85% des bénéficiaires ont reconnu que c’est la première fois qu’elles obtenaient un crédit de leur vie et que donc elles n’arrivaient pas à mener des activités génératrices de revenus avant. Ce qui suppose que c’est grâce à ces financements que ces populations ont pu entrer dans le circuit financier.

La même étude a démontré que près de 90% d’entre elles ont réussi à corriger leur habitat , passant des habitations précaires aux habitations en dur. Plus de 86% parmi ces femmes ont réussi à scolariser leurs enfants et à faire face aux soins de santé primaires dès que les enfants ont été en besoin de guérison.

 

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