Fo Covi, de son vrai nom Attidiga Adjété Akouété Covi, employé de banque à la retraite, veut sauvegarder la production traditionnelle d’huile de coco encore appelée huile de coprah. A Séko son village natal, situé dans la préfecture des Lacs, l’homme se bat , depuis trois ans aux côtés des femmes productrices de cette huile.
Naguère florissante, la fabrication traditionnelle d’huile de coco est en voie de disparition. En cause, les exportations massives de la noix de coco, matière première, vers le Nigeria, ont fait flamber les prix. Une situation d’autant plus difficile que les propriétaires des cocoteraies, qui cédaient les noix aux femmes à crédit n’acceptent plus ce type de transaction. Conséquence, la plupart des femmes ont abandonné cette activité, dont elles tirent pourtant leurs revenus.
C’est ainsi que Fo Covi eut l’ingénieuse idée d’investir dans cette activité avec ses économies en mettant à la disposition des femmes la matière première. Ainsi l’homme va de cocoteraie en cocoteraie pour acheter les noix en quantités suffisantes pour les femmes qu’il a pris soin d’organiser en amont.
Son rôle consiste également à assurer la qualité de l’huile produite. C’est ainsi qu’il s’est adressé à l’ITRA (Institut Togolais de Recherche Agronomique) et à l’Institut National d’Hygiène (INH) qui ont certifié la qualité de l’huile.
Pour le moment tout va bien, mais Fo Covi est inquiet pour l’avenir. Il craint une pénurie de matière première car la cueillette des noix se fait tous les trois ou quatre mois. Aussi l’homme envisage-t-il la mise en place de vastes cocoteraies pour assurer la pérennité de l’activité. Mais pour cela, il lui faudra plus d’argent que ses maigres économies de retraite. Pour s’en sortir FO Covi a les yeux tournés vers les partenaires.