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ALAFFIA : le Karité au cœur de la lutte contre la pauvreté

Créée en 2003 aux Etats-Unis  puis installée au Togo par  Olowo’n’djo Tchala et son épouse Rose, avec pour objectif de contribuer à réduire la pauvreté à sokodé, la société Allafia   s’inscrit dans une dynamique de développement des communautés par ces communautés elles-mêmes à travers la mise en valeur de leurs ressources locales, l’objectif étant de contribuer à la réduction de la pauvreté et l’égalité des genres.

Sa stratégie  repose sur le principe de mobilisation des communautés autour d’une activité agricole (transformation des graines de karité, production d’huile de coco…) en vue d’en ressortir des matières premières qui serviront  dans la production de différents produits cosmétiques : savons, lait de corps, shampoing…

Situé  à Sokodé (environ 300 km au nord de Lomé), à une vingtaine de kilomètres au sud-ouest du centre-ville, le site de production d’Allafia  dénommé ‘’village Allafia’’ concentre les activités d’Agbanga Karité Sarl : production du beurre de karité,  de l’huile de coco,  du savon, de la poudre de baobab …

Niché au cœur de la brousse sur un vaste  espace boisé entouré d’imposantes murailles, le village Alaffia est un parfait mariage entre tradition et modernité. A l’intérieur, des bâtiments en terre cuite, aux toits recouverts de tôles. A l’entrée, se trouvent les installations de la chaîne de transformation du karité : du magasin de stockage des graines, au poste de conditionnement, en passant par le poste de lavage, l’aire de séchage.

Le  beurre de karité  demeure le principal produit du Village Alaffia. Pour  sa production, Alaffia s’approvisionne dans les villages  auprès de groupements de femmes formées à la collecte des meilleures graines qui sont mises en sacs de 80 kg entreposés dans des magasins.

La production du beurre de karité au village Alaffia  repose sur un  savoir-faire du terroir peuhl. Sorties du magasin, les graines de Karité sont envoyées au poste de lavage pour être sélectionnées, lavées et séchées. Elles sont  ensuite concassées et torréfiées avant d’être envoyées au moulin pour être broyées. La pâte ainsi  obtenue est malaxée puis cuite. On en extrait de l’huile qui est tamisée et filtrée  pour être débarrassée des impuretés. Envoyée au poste de conditionnement, l’huile entre temps devenue du beurre sous l’effet de la solidification est mise dans des moules qui lui donnent la forme d’une brique. Pesé, le beurre est mis en sac. Chaque sac contient 4 briques de 11 kg . Ainsi conditionné, le beurre est prêt  pour l’exportation.

Cette méthode,  permet  la maîtrise  de la qualité des produits,  et génère de l’emploi pour les communautés rurales. En effet,  Alaffia Agbanga Karité  recrute 35 à 45% de sa main d’œuvre dans les zones  où elle s’approvisionne. La société emploie plus de 600 femmes.

Parallèlement  plus de 13000 femmes membres de groupements fournissent de la matière première à Alaffia.

Outre le beurre de Karité, Alaffia  fabrique également du savon. On en distingue trois sortes : le savon blanc à base de l’huile de coco  et du beurre de Karité ; le savon blanc à base de l’huile de coco ; et  le savon noir fabriqué à partir du beurre de karité et de l’huile palmiste. La soude entrant dans la composition du savon à Alaffia provient de la coque de baobab, de l’anacarde  ou du cacao. Ainsi, le produit fini est cent pour cent bio.

10 hommes aidés de 16 femmes travaillent à la section savon.

La section basket tient aussi une place importante  au village Alaffia. Trente-sept (37) femmes y travaillent en rotation, à la  confection de paniers à base de panicrome,  plante   poussant en milieu marécageux. Alaffia s’en approvisionne à Blitta où elle dispose à cet effet d’un centre.

Au village Alaffia, on produit aussi de l’huile de coco et de la poudre de baobab.

A ces activités, s’ajoutent celles de Queen Alaffia, un espace de fabrication de parures féminines.

A travers sa branche sociale GACE, Allafia investit une partie de ses revenus dans l’éducation, la santé, la protection de l’environnement.

(Source: Chroniques de la Base n°11)

 

 

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