La Cellule du Climat des Affaires (CCA) a lancé ce mardi 30 janvier 2018, à Lomé, ses activités. C’était au cours d’un atelier présidé par le Premier ministre, sélom Klassou, et auquel ont pris part plusieurs autres personnalités. La rencontre s’inscrit dans la vision du gouvernement qui veut donner des signaux clairs d’une amélioration continue du climat des affaires au Togo.
Pour le Premier ministre, « l’atelier a aussi pour rôle de donner une grande visibilité et lisibilité à toutes les initiatives déployées et à celles envisagées par le gouvernement aux fins d’améliorer le climat d’affaires et donc de renforcer l’attractivité et la compétitivité du pays ».
En effet, depuis près de dix ans, le gouvernement a entrepris une série de réformes structurelles en vue de créer un climat propice aux affaires. Ces efforts ont permis au Togo d’être classé parmi les dix meilleurs pays réformateurs de la gouvernances sur les dix dernières années (2007-2016), selon l’indice Mo Ibrahim . Dans le rapport sur la liberté économie de l’institution américaine ‘’Heritage Foundation’’, le Togo a gagné plus de douze points entre 2012 et 2016.
Des avancées notables ont été également enregistrées en matière de création d’entreprise avec la simplification des procédures, la réduction du délai et du coût passant de 252600 FCFA en 2012 à 29250 FCFA en 2017.En outre, la création de l’Office Togolais des Recettes (OTR) rend plus facile le paiement des impôts. De même , la mise en place du Guichet Unique du Commerce Extérieur (GUCE) grâce au rationnement des procédures , a permis au Togo d’être classé en tête de pelotons des pays bénéficiaires du corridor Abidjan-Lagos.
Par ailleurs, dans le rapport 2016 de la Banque Mondiale sur l’Indice de la Performance Logistique, le Togo occupe la 92è place sur 160 pays , soit une progression de 47 places par rapport au classement précédent , 139è, juste derrière les grandes économies comme le Ghana (88è), le Nigeria (90è), et 2è de la zone UEMOA après le Burkina Faso (81è).
« Malgré ces résultats encourageants, le constat est clair que le processus de conception et de formulation des réformes ainsi que leur mise en œuvre sont souvent confrontés à des difficultés qui entravent nos performances, et partant, impactent négativement la compétitivité de notre économie », souligne Sélom Klassou. « Il nous faut donc, sans complaisance, tirer toutes les leçons de la contre-performance enregistrée lors du classement Doing Business au titre de l’année 2017.Nous devons prendre de façon courageuse, toutes les mesures urgentes et vertueuses qu’impose cette situation ». ajoute-t-il.
C’est pour répondre à cette exigence, poursuit le Premier ministre, que le Chef de l’Etat a pris le 29 septembre 2017, un décret instituant la CCA dont les travaux viennent en complément à ceux du Comité de concertation entre l’Etat et le Secteur privé, qui a pour mission d’insuffler un dynamisme au partenariat public-privé.
Soulignons que le lancement des activités de la CCA a été couplé à la validation de son plan d’actions.