Un séminaire sous-régional sur « la valorisation des savoirs endogènes en Afrique » s’est ouvert à Lomé ce lundi 1er avril 2019.
Organisé par l’Organisation Islamique pour l’Education, les Sciences et la Culture (ISESCO), le séminaire regroupe au total 20 participants venus du Bénin, du Burkina-Faso, du Mali, du Niger et du Togo. Il vise, entre autres, à mettre en évidence les potentiels des savoirs endogènes dans le développement et comme catalyseur d’une renaissance culturelle et intellectuelle en Afrique ; renforcer les capacités des participants dans l’acquisition de méthodes opératoires pour l’insertion des savoirs endogènes dans l’économie, la société et la culture.
Les savoirs endogènes qui émanent du patrimoine culturel immatériel, ne constituent pas, dans la conception africaine, un cumul de connaissances universitaires ou livresques. Ils désignent les savoirs et savoir-faire traditionnels qui découlent du vécu des populations dans les communautés et les territoires. Ils sont, selon Kossivi Egbétognon, ministre togolais de la Culture, du Tourisme et des Loisirs, la résultante de la production cognitive d’hommes et de femmes qui les ont transmis de génération en génération. « Touchant tous les aspects de la vie, de l’agriculture à la médecine, en passant par l’élevage, la pêche, le règlement des conflits et la gestion de l’environnement naturel, ils sont essentiels à la survie des peuples qui en sont les dépositaires », a précisé le ministre, s’exprimant à l’ouverture du séminaire.
La rencontre va s’articuler autour des communications de deux experts, national (Bodi Bodelin, Consultant interne en savoirs endogènes) et externe (Papa Toumané Ndiaye, Consultant en patrimoine culturel et droit d’auteur).
A l’issue des travaux prévus pour trois jours, des recommandations seront formulées conformément aux objectifs fixés.
Depuis une décennie, l’ISECSO dédie des programmes à la promotion des savoirs endogènes.
Le présent séminaire entre dans le cadre du plan d’action 2019-2022 de l’organisation qui a son siège à Rabat au Maroc.
Le Togo a adhéré à l’ISESCO en 2002.
(Photo : les participants posant avec les officiels à l’issue de la cérémonie d’ouverture)