Ecroulement des arbres et avancée de l’érosion aux abords de la lagune, assèchement de puits , fissure dans les murs, affaissement d’installations sanitaires dans les maisons environnantes… voilà quelques dégâts relevés par la communauté riveraine de la lagune de Bè, d’où la société béninoise SAD extrait depuis quelques années du sable pour la commercialisation.

Au cours d’une conférence de presse tenue hier mardi au Centre Communautaire de Bè, la communauté riveraine, à travers l’association ODIP ( Organisation pour un Développement Intégral et Participatif), a tenu à alerter l’opinion sur ces dégâts.

Pour M. Dagban Akoété Sylvain, Président d’ODIP, ces dégâts annoncent une catastrophe écologique imminente.  » Ces dégâts collatéraux en cours aujourd’hui, ne sont que des signes avant-coureurs de la catastrophe écologique d’envergure qui s’annonce et qui arrivera à coup sûr demain ou plus tard, dans un an, dans deux ans, dans cinq ans! En tout cas, le tableau de la désolation en ces temps là sera assez sombre ! », prévient-il.

Présent à la conférence de presse, le Directeur de l’Agence Nationale de Gestion de l’Environnement (ANGE) a indiqué que des études seront menées afin d’établir éventuellement un lien scientifique entre ces dégâts et l’activité de la société SAD. Si ce lien est avéré, soutient-il-,les autorités prendront les mesures qui s’imposent.

Les riverains eux sont formels: les travaux d’extraction du sable dans la lagune de Bè doivent cesser! Une pétition en ce sens circule depuis quelques semaines.