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Georges Aïdam sur RFI:  » Unir fera connaître son candidat en temps opportun. Si le choix est porté sur le président Faure, c’est sans complexe que nous l’emmènerons à la victoire »

 

 

Trois jours après Jean -Pierre Fabre, Président de l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC), Radio France Internationale (RFI) a donné la parole, ce jeudi 17 juillet 2014, à M. Georges Aïdam, Premier Vice-président du parti Union pour la République (UNIR). Au micro de Nathalie Amar,  M. Aïdam est revenu sur le rejet par l’Assemblée nationale du texte proposé par le gouvernement sur les réformes politiques, le bilan du Président Faure, la composition de la CENI etc.

En intégralité l’entretien

 

Nathalie Amar : Pourquoi la révision constitutionnelle proposée par le gouvernement a-t-elle été rejetée par l’Assemblée alors que le parti au pouvoir dispose de la majorité?

Georges Aïdam:   Les députés ont analysé en leur âme et conscience; ils ont trouvé que les sollicitations faites par l’opposition n’étaient pas acceptables . Les deux points essentiels sur lesquels l’opposition avait concentré son intérêt étaient la limitation du mandat présidentiel et le mode de scrutin. L’opposition demandait que le mandat soit limité à deux. Là où le bas blesse c’est que l’opposition demande que dès que cette loi sera votée , elle sera applicable immédiatement. Les députés n’ont pas compris qu’une loi qui est votée aujourd’hui soit appliquée à un mandat qui est en cours depuis.

N.A: Vous contestez le principe de la rétroactivité, c’est-à-dire que la question c’est de savoir si la limitation du nombre du mandat présidentiel doit s’appliquer dès maintenant au Président Faure Gnassingbé!

G.A: Oui! Nous ne comprenons pas pourquoi est -ce qu’une loi qui va être votée en 2014 soit appliquée à un mandat qui a commencé en 2010. Les juristes savent que le principe n’autorise pas la rétroactivité surtout en matière de loi constitutionnelle.

N.A: De son côté , l’opposition vous reproche de ne pas appliquer l’Accord Politique Global de 2006; cet accord prévoyait des réformes politiques au Togo et notamment la limitation du nombre de mandat. Que lui répondez-vous?

G.A: Nous répondons que chacun doit essayer de balayer devant sa porte . L’Accord Politique Global est signé en août 2006 et l’opposition a été , dans sa frange extrémiste, représentée par le clan de Jean-Pierre Fabre . C’est cette opposition là qui a mis en péril , dès le départ , l’Accord Politique Global. Le gouvernement d’Union nationale avait été boycotté par Fabre et ses camarades; ce n’est pas la faute ni du gouvernement, ni du parti au pouvoir.

N.A: Dans la mesure où la limitation du nombre de mandat n’a pas été acceptée par les députés , est -ce que ça signifie une nouvelle candidature de Faure Gnassingbé au printemps prochain en 2015?

G.A: Nous sommes à plusieurs mois de l’échéance électorale. Le parti UNIR fera connaître son candidat en temps opportun. Ce que nous refusons, c’est que ce soit d’autres qui s’occupent de désigner à notre place notre candidat. Si le choix est porté sur le Président Faure, c’est sans complexe que nous le porterons candidat et nous l’emmènerons à la victoire.

N.A: Avant la fin de l’année, on le saura?

G.A: (Rires…) Je ne peux le dire aujourd’hui mais en temps opportun ça va se savoir; il n’y a pas de problème.

N.A: S’il se présente, de quel bilan pourra -t-il se prévaloir?

G.A: Le Président Faure n’arrête pas de poser des actes qui vont dans l’intérêt du peuple dans toutes ses composantes. Sur le plan économique , il y a beaucoup de progrès qui sont réalisés . C’est cette dynamique là qui va être amplifiée.

N.A: En 2010, les observateurs de l’Union Européenne ont estimé , dans leur rapport sur la présidentielle, que les mesures pouvant assurer la transparence du scrutin n’étaient pas suffisantes; quelque chose a-t-il changé depuis?

G.A: Je ne connais pas de cadre légal électoral totalement parfait; qu’on prenne les Etats Unis, la France et d’autres pays en Afrique. C’est vrai que l’Union Européenne avait souhaité que des améliorations soient portées et c’est ce qui se fait!

N.A: Pourquoi le cadre électoral a été amélioré depuis 2010?

G.A: Vous savez, tout le processus électoral est conçu de telle façon que les composantes de la classe politique soient représentées dans tous les organes qui encadrent ces élections jusque dans les bureaux de vote où les équipes sont formées presque à part égale entre l’opposition et le parti au pouvoir.

N.A: Mais par exemple , au sein de la CENI, la Commission Electorale Nationale Indépendante , l’opposition est-elle suffisamment représentée ? Elle pense que non!

G.A: La représentation répond à une certaine proportion. On ne peut pas donner à un parti qui a deux députés, qui n’est pratiquement pas représenté à l’Assemblée , le même nombre de délégués au sein de la CENI que le parti UNIR!

N.A: Quel sera, d’après vous , le climat de la campagne présidentielle qui s’annonce au Togo?

G.A: Nous pensons que c’est dans un climat assez serein et apaisé que nous ferons la campagne. D’ailleurs en 2013, tout le monde a vu ce qui s’est passé.

N.A: Mais en 2013, justement, il y avait eu une forte mobilisation de l’opposition avant les législatives!

G.A: Oui, il y a eu une forte mobilisation. Nous souhaitons que tout le peuple soit mobilisé pour que ces élections reflètent exactement la volonté du peuple de façon qu’après, les résultats ne soient rejetés par qui que ce soit!

Propos transcrits par manationtogo.com

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