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Industrialisation en Afrique: renforcement des échanges intra-africains, la solution à l’exclusion des produits manufacturés africains, selon Attigbé Ihou

Partout sur le continent  africain, on  a  célébré hier mardi 20 novembre 2018, la Journée de l’industrialisation de l’Afrique, placée sous le thème : « Promouvoir les chaînes de valeurs régionales en Afrique : Une voie pour accélérer la transformation structurelle, l’industrialisation et la promotion pharmaceutique ».  Au Togo, c’est la société pharmaceutique TONGMEI LABORATOIRE située dans la zone portuaire,  qui a abrité l’événement.

A cette occasion, le ministre de l’Industrie et du Tourisme, Attigbé Ihou,  a rappelé le bien-fondé  de la célébration de cette journée,  laquelle, selon lui,    interpelle le peuple africain à reconnaître qu’il n’y a pas de développement durable du continent sans développement industriel inclusif et durable. « Elle incite les pays à s’engager davantage dans le processus industriel », a-t-il ajouté.

A en croire Ihou Attigbé, le  thème choisi cette année, est en parfaite cohérence avec la vision du Chef de l’Etat, traduite à travers le Plan National de Développement (PND) 2018-2022, celui de transformer structurellement  l’économie togolaise pour une croissance forte, durable, résiliente, inclusive, créatrice d’emplois décents et induisant l’amélioration du bien-être social. «  L’objectif recherché à travers la mise en œuvre du PND est d’atteindre une croissance forte et inclusive de 8% à l’horizon 2022 », a-t-il rappelé au passage.

Pour le ministre chargé de l’Industrie, «  la transformation structurelle de l’économie passera par des actions de densification et de diversification du tissu industriel ».  C’est dans cette logique que s’inscrivent  la promotion et le développement de l’industrie pharmaceutique, a-t-il fait savoir.

Toutefois,  a insisté  le ministre, la transformation structurelle de l’industrie ne saura être possible sans une garantie d’un marché disponible à recevoir les produits industriels,  la part des produits industriels africains dans les échanges internationaux, restant toujours insignifiante.

Aussi, selon  Ihou Attigbé, le renforcement des échanges intra-africains apparaît –il  comme la solution à l’exclusion des produits manufacturés africains.

Dans cette perspective, les Commissions de l’UEMOA et de la CEDEAO ont adopté respectivement les protocoles additionnels n° III du 19 décembre 2001 et A/P1/1/03 du 31 janvier 2003 instituant la libéralisation des échanges des produits originaires de la communauté. «  Par ces actes, nos dirigeants manifestent la ferme volonté   d’insuffler une véritable impulsion aux échanges intra-communautaires. Il est question donc aujourd’hui de renforcer ces dispositions afin d’éliminer toutes les entraves qui continuent de faire obstacle au fonctionnement harmonieux de ce grand marché communautaire de la CEDEAO », a souligné le ministre du Tourisme et de l’Industrie.

Le Gouvernement togolais, a-t-il  soutenu, reste attentif aux exigences des opérateurs économiques togolais. En témoignent  les nombreuses réformes qui contribuent à l’amélioration significative de son climat des affaires.  Ainsi,  le classement Doing business 2019 place le Togo à la 137è place, ce qui lui fait gagner 19 places par rapport à l’édition précédente, s’est félicité le ministre. Et de marteler : « Par ces efforts, le Gouvernement voudrait envoyer un signal fort aux investisseurs nationaux et internationaux ».

Pour le Coordonnateur Résident du Système des Nations Unies au Togo,  Dr. Isselmou Boukary, aujourd’hui, la contribution du continent africain à la production industrielle mondiale ne dépasse pas 2%. « C’est dire que le défi reste permanent », a-t-il déclaré, soulignant que l’ l’industrie africaine doit, non seulement rattraper son retard, mais aussi  supporter une concurrence de plus en plus aiguë.

Dr. Isselmou Boukary a par ailleurs  salué  les efforts du Togo,  « qui depuis quelques années ne cesse de créer un environnement favorable à la création des PME et PMI ainsi que le développement d’une zone franche industrielle qui enregistre aujourd’hui plus d’une soixantaine d’entreprises et sociétés ».

Pour rappel, la journée de l’industrialisation de l’Afrique a été instituée depuis 1989 par l’assemblée générale des Nations Unies.

(Photo : Attigbé Ihou, ministre du Tourisme et de l’Industrie)

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