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Interview /AGBOSSOUMONDE Aristide, Coordonnateur national du PRADEB : « Le PRADEB a permis d’atteindre des résultats excellents qui ont un impact réel sur le bien-être des populations bénéficiaires »

 

Le Programme d’Appui au Développement à la Base (PRADEB), est financé par la BOAD et le gouvernement togolais. Il vise à contribuer à la réduction de la pauvreté  par  l’appui au développement à la base et la promotion de l’emploi des jeunes à travers 3 composantes : « soutien aux activités économiques des groupements », « appui à l’installation des plateformes multifonctionnelles » et  « appui à la promotion de l’emploi des jeunes ».

Dans l’interview  dont la teneur suit, M. Aristide K. AGBOSSOUMONDE, Coordonnateur national du PRADEB, dresse le bilan du Programme quarante-un (41) mois après son opérationnalisation effective ;  et parle des perspectives pour 2017. Lecture!

Qu’est ce qui justifie la mise en œuvre du PRADEB et quels en sont les objectifs ?

 Agbossoumonde Aristide : Depuis 2008, le gouvernement a élaboré un nouveau modèle de développement centré sur l’accès de groupes vulnérables tels que les femmes, les artisans et les jeunes au minimum vital commun. L’objectif étant la réduction de la vulnérabilité de ces populations à la base en prenant en compte leurs besoins réels et vitaux dans l’élaboration et la mise en œuvre des politiques de développement. Ces politiques de développement permettent la participation, la responsabilisation et l’autonomisation des populations qui deviennent acteurs de leur propre développement.

Les défis du ministère du développement à la base, de l’artisanat, de la jeunesse et de l’emploi des jeunes sont de permettre aux Togolais, surtout les plus défavorisés, de satisfaire leurs besoins fondamentaux tels que l’alimentation, la santé, l’eau potable, l’énergie, l’éducation et à générer de la richesse.
Financé à hauteur de plus de 7 milliards de francs CFA, dont 6 milliards par la BOAD, le  PRADEB vient renforcer les différentes initiatives  de luttes contre la pauvreté et d’insertion des femmes et des jeunes dans la vie économique. Le PRADEB contribue également  à la réduction des déséquilibres géographiques et à la cohésion sociale.

Pendant les 5 années de mise en œuvre, le programme doit faciliter l’accès aux crédits de 500 Groupements d’intérêt économique constitués essentiellement de femmes, par  le renforcement des capacités techniques et entrepreneuriales des membres, afin de consolider leur potentiel de création de richesse et ainsi de les sortir de la pauvreté. De plus, 200 Plateformes Multifonctionnelles (PTFM) doivent être installées dans les villages très reculés de notre pays afin de permettre aux populations rurales d’accéder à des services énergétiques modernes et ainsi de s’adonner à divers activités génératrice de revenus pour leur insertion dans la vie économique. Enfin, le PRADEB doit accompagner 1 500 jeunes entrepreneurs dans la création de leur microentreprise, par la promotion des créneaux d’emplois tels que l’artisanat et l’entreprise agricole qui constituent une opportunité d’insertion professionnelle, économique et sociale  pour les jeunes diplômés et artisans.

A ce jour, quels sont les résultats de vos actions ?

 Agbossoumonde Aristide : Au 31 décembre 2016, le PRADEB a accompagné environ 300 groupements d’intérêt économiques  en majorité composés de femmes et 700 microentreprises de jeunes. Ces interventions ont permis à des femmes et des jeunes de créer leur propre emploi et d’en créer pour d’autres par l’accès à des mécanismes de microcrédit adaptés à leur situation. En outre,  117 plateformes multifonctionnelles (PTFM) ont été installées, permettant ainsi à plus de 170 000 habitants d’accéder à l’énergie moderne pour la mise en œuvre de leur activité génératrice de revenu, notamment dans la transformation et l’artisanat.

Le PRADEB a permis d’atteindre des résultats excellents qui ont un impact réel sur  le bien-être des populations bénéficiaires. Le PRADEB a noté des résultats significatifs, quarante-un (41) mois après son opérationnalisation effective (août 2013 à décembre 2016) et est donc sur la voie d’atteindre les objectifs fixés. Le taux d’exécution physique à la date du 31 décembre 2016 est de 75 % pour un taux d’exécution financière de 62%.

En quoi l’intervention du PRADEB contribue-t-elle  à la réduction des déséquilibres géographiques et à la cohésion sociale?

 Agbossoumonde Aristide : L’absence ou l’insuffisance d’opportunités économiques en milieu rural créé des tensions sociales ou entraine l’exode rural pouvant entrainer des violences sociales. Selon les enquêtes QUIBB de 2015, le chômage des jeunes (18 à 35 ans) est de 3,4% de la pop active et celui du sous-emploi représente 24,5%. Cette situation de chômage et de sous-emploi des jeunes est une menace pour la stabilité sociale, indispensable au développement économique. En ciblant les groupes vulnérables et défavorisés, en offrant aux régions la possibilité de valoriser leurs potentiels économiques, le PRADEB constitue un vecteur d’inclusion socioéconomique et contribue à la réduction des inégalités géographiques.

Ce sont ainsi, plus de 4 milliards de francs CFA qui ont été dépensés pour  l’accompagnement de plus 5 000 jeunes et 15 000 femmes. Ces interventions du PRADEB ont permis la création de plus 8 000 emplois.

Quelles sont vos perspectives pour l’année 2017 ?

 Agbossoumonde Aristide : Cette nouvelle année, nous permettra de vulgariser, de pérenniser les bonnes pratiques et de faire passer à échelle les actions qui ont contribué à l’amélioration des conditions de vie des populations et à la réduction du chômage des jeunes. Pour 2017, environ 1,5 milliards de francs CFA sont budgétisés pour intensifier les interventions du PRADEB afin d’accompagner plus 3 000 femmes et 200 jeunes artisans et jeunes diplômés supplémentaires.

Les membres des comités de gestion des PTFM, essentiellement des femmes, bénéficieront d’un programme d’alphabétisation afin de mieux les outillées dans leur autonomisation.

De nouvelles stratégies et actions sont mises en œuvre pour renforcer la centrale d’achat des jeunes entrepreneurs, la CAJENT, pour donner plus de visibilité aux produits « Made in Togo» et faciliter les transactions commerciales des jeunes entrepreneurs togolais.

 

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