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Interview/HASSIKPESSI Eyabana : « Mon ambition, réussir à mobiliser les fonds nécessaires pour implanter mon usine de fabrication de boissons locales »

Il fait partie de ces jeunes qui  ont choisi le chemin de l’agro-entrepreneuriat pour réussir dans  la vie. A la tête d’une jeune entreprise agroalimentaire à fort potentiel de succès à Kara,  HASSIKPESSI Eyabana n’a qu’une seule ambition : implanter son usine de fabrication de boissons locales. Dans l’interview dont la teneur suit, il nous confie ses espoirs et les défis qu’il compte bien relever  pour réussir.

 

Manationtogo.com : Présentez-vous à nos lecteurs, s’il vous plaît !

 

HASSIKPESSI Eyabana : Je suis HASSIKPESSI Eyabana. Je suis le promoteur  l’entreprise Tradi-Naturelle Afrique (TNA), spécialisée dans la transformation et vente des produits agricoles.

 

 Pourriez-vous partager avec nous  les  raisons qui vous ont  poussé à vous lancer dans l’aventure entrepreneuriale ?

 

Titulaire d’un Bac2 série D, j’ai étudié l’Economie Rurale et de l’environnement durant deux ans à l’Université de Kara avant d’amorcer mon aventure entrepreneuriale.

Le nombre de jeunes diplômés sans emplois, a augmenté mon envie de me sentir libre sans être sous les ordres de quelqu’un, après quelques semaines de cours à l’Université. Dès le collège, je me débrouillais en photographie et en peinture. C’est d’ailleurs cela qui m’aidait à me prendre en charge car je suis issu d’une famille pauvre. Étudier dans le vide juste pour un diplôme avec l’intention d’avoir un emploi ne me convenait pas du tout. J’aimais ce qui était pratique.  J’ai dû quitter rapidement l’Université en laissant cette phrase à mes amis : « Etudiez bien pour avoir vos diplômes pour que je vous embauche dans mes entreprises ».

 

Quelle activité faites-vous concrètement?

 

Nous faisons la transformation du néré, du moringa, du curcuma, de l’artemisia. Nous allons vous parler ici de notre produit phare qui est la boisson EVi-DFoP. C’est une boisson aux vertus thérapeutiques faite à base du curcuma, du gingembre et du citron.

 

Comment avez-vous vous démarré votre entreprise ?  

 

J’ai démarré mon entreprise avec 5 bols de graines du néré évalués à 5000F et une somme de 3000F qui m’a permis d’acheter l’emballage et  du bois. J’ai réalisé mon  chiffre d’affaires qui était de 21 000FCFA.  Ce n’était pas facile à ma famille et à mon entourage de croire que je fabrique de la moutarde pour vendre en tant qu’homme et étant sorti d’une grande école comme CHAMINADE.  On se moquait de moi mais cela ne m’avait guère découragé car  j’avais une vision. De défis en défis, j’ai réussi à trouver les produits qui marchent bien.

 

Parlez-nous de votre entreprise

 

Nous avons une  capacité de production de 3000 bouteilles par mois avec un chiffre d’affaires  moyens mensuels de 850.000 F. L’entreprise emploie 5 permanents et 7 temporaires.

 

 Quelles sont vos difficultés et comment arrivez-vous à les surmonter ?

 

Le manque de financement pour l’acquisition du matériel adéquat, la concurrence déloyale des boissons importées, le manque de fonds de roulement pour l’achat de la matière première, constituent  nos difficultés. Face à ces défis, nous jonglons avec les moyens de bord.

 

Quel appui attendez-vous de l’Etat où des partenaires ?

 

J’attends beaucoup de l’Etat. Voilà pourquoi j’ai postulé au projet PASA à travers le ministère de l’agriculture pour avoir une subvention. Mais depuis rien. J’attends toujours. Et j’espère qu’à travers cette interview monsieur le ministre BATAKA dont je salue au passage les actions,  va instruire ses agents pour que j’aie le financement.

 

 

Quelles sont vos ambitions pour les prochaines années ?

 

C’est de réussir à mobiliser les fonds nécessaires pour implanter mon usine de fabrication de boissons locales.

 

Un dernier mot?

 

Comme dernier mot, je voudrais rassurer les personnes désireuses d’investir dans mon entreprise que nous sommes bien  placés  pour fructifier leur investissement.

A l’endroit de nos clients,   je voudrais leur dire que nous ne cesserons de les surprendre avec  de la qualité de nos produits et nos innovations.

Au public, je lance cet appel : faites-nous confiance en consommant nos produits !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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