Pour son 8è numéro de l’année 2017, organisé le jeudi 10 août dernier à la Médiathèque Saint -Jean (Agora Senghor) à Lomé, la plateforme ‘’jeudi, j’ose’’ a donné la parole à trois membres de la diaspora togolaise pour un partage d’expériences avec les jeunes entrepreneurs qui se sont massivement déplacés pour la circonstance.
Jeune entrepreneur chevronné, Amedodji Philippe vivant en Belgique, exerce dans l’import-export de produits agroalimentaires. Il importe du Togo vers la Belgique du gari, du Sodabi… et des produits frais comme Adémé, Gboma, des feuilles de manioc, de patate douce etc. Une fois sur le sol belge, une partie de ces produits est réexportée vers l’Allemagne.
« Pouvoir exporter, c’est bien, mais on peut perdre beaucoup d’argent, si on n’y prend pas garde », a martelé Amedodji Philippe à l’endroit des jeunes.
La prudence, une bonne connaissance du pays vers lequel on exporte ainsi que les textes régissant l’exportation vers ce pays, sont autant de facteurs qui, selon Amedodji Philippe, peut aider un jeune entrepreneur à réussir dans ce domaine.
Le second orateur était Zepp Kouete. Après 18 années passées en France, il est rentré au Togo en 2006.
De son intervention, les participants ont retenu que seule la détermination peut permettre à tout entrepreneur de venir à bout des difficultés.
En effet, Directeur général de la société Netinfor spécialisée dans l’archivage des données, Zepp Kouete avait rencontré d’énormes problèmes dès les premières années. La réticence des grandes entreprises à s’engager dans la dématérialisation de leurs archives craignant les dépenses, la masse salariale … étaient autant d’obstacles qui paraissaient infranchissables. « Pendant un an, j’ai déchanté. Ce n’était pas du tout évident ! », confie Zepp. Le rêve tournait donc au cauchemar pour l’entrepreneur rentré avec la fougue de contribuer au développement son pays. Mais c’était sans compter avec sa détermination et sa ténacité. Il s’accroche…
Zepp se tourne vers les ‘’petits clients ‘’ (avocats et autres praticiens de professions libérales) et vers la sous-région.
Aujourd’hui, l’entrepreneur peut se targuer d’avoir réussi, même si, reconnaît –il « Les difficultés ne manquent pas ».
Prosper Lawson est un membre de la diaspora togolaise en Allemagne. Il représente au Togo la société allemande RIELA, spécialisée dans la construction de machines agricoles et post agricoles. Son intervention se résume en une série de conseils très édifiants : « Le capital pour devenir un bon entrepreneur, c’est l’idée commerciale. Vient ensuite la communication par laquelle vous pouvez convaincre un investisseur…Croyez en vos rêves, bossez, osez, communiquez, frappez à des portes… Apprenez à épargner… Accepter les conditions du moment pour traverser le pont et arriver à la terre promise ».
Ces propos fort encourageants ont arraché des applaudissements et des cris spontanés de l’assistance.
(Photo : vue partielle de l’assistance)