Le samedi 1er décembre prochain sera la journée de lutte contre le SIDA. Une occasion pour le monde de se rappeler les personnes décédées de cette maladie, de sensibiliser le public sur la pandémie et de renouveler les engagements individuels et collectifs de solidarité envers les personnes vivant avec le VIH.
En prélude à cette journée, le Conseil National de Lutte contre le SIDA et les Infections Sexuellement Transmissibles (CNLS-IST) a rencontré la presse lundi 26 novembre 2018, pour présenter le programme des activités et le point de la lutte contre le VIH-SIDA au Togo.
« Connais ton statut », c’est le thème de la journée. Il interpelle chacun sur la nécessité de connaître son état sérologique vis-à-vis du VIH. Selon les responsables du CNLS-IST, le dépistage est au centre de la prévention et du traitement. L’ONUSIDA mise donc, au cours des prochaines années, sur l’importance d’une approche dite des « 5 C » à savoir : consentement, confidentialité, conseil, conformité des résultats du dépistage et connexion à la prévention, aux soins et au traitement.
Cette année, c’est Tohoun , chef-lieu de la préfecture du Moyen Mono, ville d’environ 64.000 habitants, située à l’Est du Togo, et limitrophe du Bénin, qui va abriter le lancement des manifestations devant marquer la journée mondiale de lutte contre le SIDA, au Togo.
L’une des activités prévues dans le cadre de cette journée, est la campagne de dépistage du VIH, qui sera à sa 9ème édition. Commencée en 2009, cette campagne constitue une stratégie de renfort aux autres approches de dépistage, porte d’entrée pour une meilleure prévention incitant aux comportements à moindre risque et une prise en charge précoce et efficace du VIH. Cette année, la campagne se limite aux régions sanitaires Lomé Commune, Maritime et des Plateaux. La campagne vise ainsi à renforcer les actions de prévention de la transmission et de prise en charge du VIH, et à distribuer 300.000 préservatifs masculins et 30.000 préservatifs féminins.
Au Togo, la prévalence du VIH dans la population générale est estimée à 2,5% en 2013. Selon les estimations 2017, la prévalence serait de 2,1%.
L’épidémie du VIH au Togo est de type généralisé et féminisé avec une prévalence deux fois plus élevée chez la femme (3,1%) que chez l’homme (1,7%). La tendance se confirme chez les jeunes de 15 à 19 ans où elle est 4 fois plus élevée chez les jeunes filles (0 ,4%) que les jeunes garçons du même âge (0,1%).
On estime à 105.000 le nombre de Personnes vivant avec le VIH (PVVIH) au Togo et 69.466 qui sont inscrits dans les structures de prise en charge.
- 752 PVVIH (adultes, adolescents et enfants) ont été mises sous traitement ARV.