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Marché unique du transport aérien en Afrique : le ministre Ninsao Gnofam en explique les enjeux

Lors du 30è sommet de l’Union Africaine (UA) tenu les 28 et 29 janvier derniers,  au siège de l’institution à Addis-Abeba en Ethiopie, le Chef de l’Etat togolais, Faure  Essozimna Gnassingbé, a été désigné champion du marché unique aérien africain. Avec son homologue Rwandais, Paul Kgamé, président de l’UA nouvellement élu, et Moussa Faki Mahamat, Président de la Commission,   ils ont dévoilé la plaque consacrant le lancement du marché unique du transport aérien en Afrique. Un événement qui ouvre la perspectives d’un grand chantier pour l’Afrique,  avec à sa tête le numéro 1 togolais qui aura la lourde responsabilité de proposer lors des prochains sommets de l’UA, les résultats de ses démarches.

Au Togo,  la nouvelle a été accueillie avec joie et fierté et d’ors et déjà on se pose des questions quant aux  enjeux,  impacts et retombées d’un tel projet pour le continent.  C’est  pour répondre à ces interrogations que le ministre chargé des Transports, M. Ninsao Gnofam, assisté du Colonel Gnama Latta Dokissime , Directeur de l’Agence Nationale de l’Aviation Civile (ANAC), était face à la presse ce jeudi  1er février 2018 à Lomé.

Pour Ninsao Gnofam, le marché unique du transport aérien  a pour but de permettre à l’Afrique d’occuper une part importante du marché mondial. Ce projet, a-t-il expliqué,  trouve sa naissance dans la décision de Yamoussokro (Côte d’Ivoire)  adoptée en 1999  et entérinée par les Chefs d’Etat lors de leur session à Lomé en juillet 2000. « Dans l’agenda 2063 de l’UA, il est dit qu’à l’horizon 2063, on devra avoir une Afrique, un peuple ; un peule intégré.  Pour l’intégration, il y a des prérequis, et les prérequis, c’est la libre circulation des biens et des personnes.  C’est un travail qui se fait également au sol sur la route.  Aujourd’hui, nous avons une multitude de compagnies en Afrique, mais des compagnies qui, pour la plupart n’existent que de nom et qui ne permettent pas d’atteindre  les objectifs d’intégration que prônent les Chefs d’Etat et de  Gouvernement de l’UA. En  créant un marché unique du transport aérien  en Afrique, cela va permettre d’abord à l’Afrique d’occuper une part importante du transport aérien dans le monde. L’Afrique n’occupe que 3%  de part de marché alors que son potentiel est plus important que ça », précise le ministre.

Par rapport  aux retombées  de ce projet pour le continent, Ninsao Gnofam  affirme : « Les retombées immédiates, c’est que nous aurons des coûts de transport  beaucoup moins chers et la facilité de passer d’une frontière à  l’autre. Aujourd’hui  si vous voulez voyager à destination de Johannesburg, vous devez passer par beaucoup d’aéroports avant d’arriver si vous n’avez pas une ligne directe à partir de votre aéroport.  Le vol qui vous amène vers Johannesburg ne peut pas par exemple en faisant une escale à Brazzaville,  prendre les passagers à partir de Brazzaville, parce qu’il y a une compagnie congolaise qui le fait déjà.  Vous voyez que c’est un obstacle à la libre circulation des biens et des personnes.

Il y a d’autres retombées  qui portent sur l’amélioration de la sécurité. Nous avons beaucoup de compagnies peu sûres en Afrique. Vous prenez un avion, vous avez le cœur gros parce que vous ne savez pas si vous allez arriver à destination.  Avec un marché unique du transport aérien  nous aurons des compagnies sûres, confortables »

Se félicitant par ailleurs du choix du Chef de l’Etat togolais  pour conduire le processus de mise en place du marché unique, le ministre  chargé des  Transports a rappelé  les efforts du Togo en matière de l’aéronautique, notamment la modernisation des infrastructures  aéroportuaires. « Le Togo a fait beaucoup d’efforts.  Sous la houlette du Chef de l’Etat, notre pays a fait beaucoup de réformes en matière d’aéronautique. C’est ces réformes qui ont conduit notre pays à moderniser son aéroport et le Chef de l’Etat avec sa vision qu’il  a pour l’Afrique, ses pairs ont estimé qu’il peut amener les pays qui hésitent encore à adhérer, à le faire. Nous avons 23 pays sur 57  au lancement  le 28 janvier.  Il faut amener ceux-là qui hésitent encore  à prendre le train.  C’est pour cela que , par consensus, les Chefs d’Etat et de Gouvernement des Etats membres de l’Union Africaine ont estimé que le Togo, à travers le Président de la République , pouvait conduire ce processus  » , a souligné Ninsao Gnofam.

Pour le Colonel Gnama Latta Dokssime, le marché unique du transport aérien en Afrique, c’est une nécessité, une obligation. « C’est un grand marché et on va avoir des compagnies sûres et sécurisées qui vont se mettre ensemble pour  faire des alliances », a-t-il martelé.

Parlant du choix du numéro 1 togolais,  le Directeur  de l’ANAC a  lâché: « le Chef de l’Etat a un aura, une force.  Quand il préside quelque chose, c’est un succès absolu ! ».

 

 

 

 

 

 

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