L’équipe d’Afrobaromètre au Togo dirigée par le Centre de Recherche et de Sondage d’Opinion (CROP), a publié un nouveau sondage ce mardi 2 juin 2015 à Lomé .Ce sondage porte sur trois thèmes.
Le premier a trait aux différences de religion ; de groupes ethniques, et de nationalité. L’enquête révèle que 7 Togolais sur 10 souhaiteraient avoir pour voisins des personnes de religions différentes (72%), les personnes d’un autre groupe ethnique (76%) et des immigrés ou travailleurs étrangers (71%).
Sur un ensemble de 11 pays africains, déjà enquêtés dans la série 6 d’Afrobaromètre, le Togo se place en première position en ce qui concerne l’acceptation des personnes d’un autre groupe ethnique et en deuxième position quant à l’acceptation des étrangers. Pour ce qui est de l’acceptation des personnes de religions différentes, le TOGO se trouve dans la classe médiane.
Le second thème de l’enquête porte sur la différence d’orientation sexuelle. A ce niveau, les Togolais s’opposent massivement à la cohabitation avec des personnes homosexuelles. En effet, 9 Togolais sur 10 (89%) déclarent ne pas avoir des homosexuels pour voisins. ce « rejet ne dépend ni de leur milieu de résidence ni de leur genre, ni de leur âge, ni de leur niveau d’instruction ni de leur religion », souligne l’enquête.
Le troisième thème est lié aux personnes vivant avec le VIH/SIDA. A ce sujet, l’ enquête révèle une stigmatisation continue des personnes vivant avec le VIH/SIDA au Togo. Ainsi 3 Togolais sur 10 disent ne pas souhaiter avoir des personnes séropositives pour voisins.
La tolérance des personnes vivant avec le VIH/SIDA dépend quelque peu du genre, de l’âge, et de la religion du répondant. Mais elle dépend fortement du milieu de résidence : 85% des citadins contre 61% des personnes vivant en campagne disent soit qu’ils aimeraient les avoir pour voisins, soit que cela n’a pas d’importance. Plus un Togolais est éduqué, plus il accepte les personnes vivant avec le VIH/SIDA. « Une sensibilisation doit être faite pour corriger ce problème, surtout auprès des habitants des campagnes et des moins instruits », souhaitent les responsables d’Afrobaromètre.
Pour rappel, Afrobaromètre est un réseau de recherche non partisan qui mène des enquêtes d’opinion publique sur la démocratie, la gouvernance, les conditions économiques et d’autres questions connexes dans plus de 30 pays en Afrique.
