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PDCplus : les bénéficiaires se félicitent des réalisations du projet

Démarré en 2012, le Projet de Développement Communautaire  et des filets sociaux (PDCplus) a  officiellement  pris fin le 31 juillet dernier. Afin de toucher du doigt les réalisations de ce projet, 3 équipes de journalistes (répartis sur les 5 régions économiques), accompagnés de sectoriels issus de différents ministères  (Santé, Agriculture,  Economie et Finance…)  ont effectué une visite de terrain du  27 au  29 novembre 2017. Les impressions et avis des bénéficiaires sont édifiants.

Dans  la région maritime, entre 2012 et 2017, le PDCplus a permis la réalisation de 108 microprojets dans 96 Villages.   « 53 dans la composante  infrastructures sociocommunautaires (centres de santé, bâtiments scolaires, latrines, forages…),  29 dans la composante  Activités Génératrices de Revenus (élevage, maraîchage, pisciculture…) et 26 dans la composante Travaux à Haute Intensité de Main d’Œuvre   (pistes rurales, retenues d’eau…) », précise M. Tofio Kokou, Coordonnateur régional AGAIB-Maritime.

La réalisation de ces ouvrages est confiée à l’Agence d’Appui aux Initiatives de Base (AGAIB), une structure décentralisée d’accompagnement du développement local dont l’intervention est basée sur l’approche par la demande,  l’implication et la contribution  ( en nature et en espèces) de la communauté demandeuse  à hauteur de 5% du montant du microprojet. « La collaboration avec les communautés  a été très bonne… Les CVD (Ndlr : Comité Villageois de Développement) ont été responsabilisés », se félicite M. Akpa Komi, président du conseil d’administration  AGAIB-Maritime.

En effet,  pour renforcer l’implication de la communauté, l’AGAIB forme les membres des CVD  répartis en plusieurs  commissions, sur cinq différentes thématiques : organisation et dynamique communautaires ; passation du marché communautaire ; gestion transparente des fonds ; suivi-évaluation participatif ; entretien et maintenance des infrastructures.

De retour chez eux, les participants à la formation font une restitution aux autres membres de la communauté,  en assemblée générale.

Ainsi responsabilisés, les bénéficiaires suivent de bout en bout la réalisation du microprojet,  gérant eux-mêmes les fonds, contrôlant les travaux.

Que de bons témoignages !

Depuis  2015, Noutonoukoukondji, localité située  dans le canton d’Amoussimé (préfecture de Yoto) vit une nouvelle ère.  Depuis cette année en effet, un forage à motricité humaine construit dans le cadre du PDCplus,  rythme la vie de la communauté. L’eau coule à flot libérant femmes, hommes et enfants  des affres de la soif et de la mauvaise hygiène, un calvaire séculaire enduré par plusieurs générations d’habitants de ce milieu.  Témoin de cette époque,  dame Afiwa Agbénowossi , la quatre vingtaine raconte : « Le seul point d’eau dans la zone se trouvait à Zébé à environ 7 km d’ici. L’endroit était souvent bondé de monde.  Munis de nos récipients, on s’y rendait vers minuit pour avoir la chance  de trouver de l’eau. Avec le temps, nous avons eu l’idée de construire deux citernes pour recueillir l’eau de pluies. (Ndlr : les citernes ont été construites en 1960 !). Mais la corvée d’eau reprend notamment pendant la saison sèche lorsque l’eau des citernes vient à s’épuiser ».

Aujourd’hui, ce temps est bien révolu ;  Noutonoukoukondji  vit !

La communauté d’Ayivikopé, dans le canton de Bolou (préfecture du Zio) n’est pas peu fière de sa nouvelle école, composée d’un bâtiment de trois classes  et une direction, le tout  équipé de mobiliers,  et d’un bloc latrines de 4 cabines,

L’Ecole est créée en 2013.  « Les élèves  étaient  sous des paillotes. En temps de pluies, les cours étaient fortement perturbés », raconte Eklo Amégnon Boniface, Secrétaire  du CVD Ayivikopé.  «Aujourd’hui, nous sommes tranquilles,  les élèves aussi. Les enfants ont retrouvé le goût d’aller à l’école et l’effectif  a fortement augmenté é », se félicite- t-il.

A  Tsikalè dans le canton de Gapé, (préfecture du Zio), des Travaux à Haute Intensité de Main d’œuvre (THIMO) qui ont  mobilisé pendant quarante jours, 102 villageois,  ont abouti à la réalisation d’une retenue d’eau. L’ouvrage  sert au développement du maraîchage, une activité jusque- là inconnue dans  cette communauté qui,  du coup,  y place beaucoup d’espoir pour améliorer  ses  revenus. «  Nous manquons de mots pour exprimer  notre joie »,  estime Dakou Yao Amévor, ancien président du CVD.

Ces témoignages pris parmi tant d’autres, montrent  la pertinence du PDCplus dont les résultats  à l’échelle nationale sont forts satisfaisants : 196 bâtiments scolaires, 27 centres de santé,  96 forages réalisés ; 35 écoles bénéficiaires de cantines scolaires, 28.000 ménages bénéficiaires de transfert monétaire…

(Photo : forage de Noutonoukoukondji ; un ménage puisant de l’eau)

 

 

 

 

 

 

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