Le candidat malheureux à l’élection présidentielle de février 2020, Agbéyomé Kodjo, a été interpellé à son domicile à Lomé, mardi 21 avril 2020.
L’ancien Premier ministre est gardé à vue au Service Central de Recherches et d’Investigations Criminelles (SCRIC) de la gendarmerie nationale. Il sera présenté au Procureur de la République dans les heures qui suivent.
Il lui est reproché notamment de s’être autoproclamé président de la République élu à l’issue de l’élection, et d’utiliser indûment les attributs de l’Etat.
Pour le Procureur de la République, Essolizam Boyodi, le président du Mouvement patriotique pour la démocratie et le développement (MPDD) sera traité dans le strict respect du principe de la présomption d’innocence.
L’arrestation d’Agboyomé Kodjo intervient après un long bras de fer à l’issue incertaine entre l’intéressé et la justice. Après la levée de son immunité parlementaire, le candidat malheureux a été invité à trois reprises à se présenter au SCRIC pour interrogatoire ; invitations déclinées par ce dernier prétextant un état de santé défaillant. Dans la foulée, il intente une action judiciaire en annulation de la décision de l’Assemblée nationale levant son immunité.
Après une première tentative manquée des éléments de la gendarmerie venus l’emmener manu militari, sa maison paraissait une forteresse imprenable jusqu’à l’assaut d’ hier qui eut raison de sa résistance.
Aujourd’hui, seul face à son destin et à la justice, l’homme doit répondre de ses actes. L’histoire retiendra qu’il était une fois, un candidat malheureux à la présidence de la République, qui se prenait pour un dur à cuir !