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Pour juguler la vie chère: Plus de 104 milliards de FCFA pour subventionner les produits de première nécessité de 2008 à 2013

En 2008, beaucoup de pays africains dont le Togo ont connu  le phénomène de la vie chère caractérisé par la hausse brutale des prix des principaux produits de première nécessité. À l’origine, la hausse du prix du baril de pétrole.  Conséquence : un effritement du pouvoir d’achat des populations entraînant une vague de manifestations  contre l’augmentation du coût de la vie qui ont embrasé plusieurs villes africaines. C’était l’année dite  des émeutes de la faim.

 

Pour faire face à la cherté de la vie, les États avaient pris des mesures notamment la subvention de certains produits de première nécessité. Le Togo, qui dépend fortement des importations, a  entrepris de subventionner ces produits à travers un mécanisme de renoncement partiel aux droits et taxes de douanes. Cette politique est toujours en cours même si elle a déjà coûté plus de 104 milliards sur la période 2008-2013.

 

Les ménagères font le marché sans s’en  rendre compte; les produits tels que  le riz, le sucre, les pâtes alimentaires, l’huile végétale, les détergents, la farine de blé, le lait, les cahiers, le savon et la tomate concentrée auraient pu coûter cher. Si les prix de ces produits restent accessibles à toutes les bourses, c’est parce que l’État a pris des mesures pour les subventionner. L’État  a ainsi baissé depuis 2008, les droits et taxes de douanes sur les importations de ces produits.  Précisons que  le renoncement varie d’un produit à un autre. Pour le riz,   plus de 75% des droits et taxes dus à la douane ont été supprimés.

 

Pour la période 2008 à 2012,  l’importation des produits listés a généré un montant de recettes de 28.986.599 francs CFA au cordon douanier contre des pertes de recettes de 104.212.729.529 francs CFA pour la même période. Ce sont des pertes considérables en recettes. 

 

 

Pour 2013,  les recettes recouvrées au cours de l’année sur les produits concernés se chiffrent à 11.497.155.858 francs CFA contre 42.124.062.631 francs CFA de perte de recettes .

En 2014, le Gouvernement prévoit de maintenir à la baisse, les droits et taxes douaniers sur ces produits de consommation courante.  Ces mesures de renoncement aux droits et taxes pourront d’ ailleurs être amplifiées cette année. Si l’importation  des produits subventionnés pourrait générer 17.245.733.787 francs CFA de recettes en 2014, c’est 93.380.338 francs CFA qui seront aussi perdus  à  cause de leur subvention.

Ce  sera en tout cas une bouffée d’oxygène pour les consommateurs après  la dernière hausse du prix à la pompe. En effet, pour subventionner les produits pétroliers, le gouvernement a débloqué en 2013,  plus de 40 milliards de F CFA. Afin de faire générer les ressources supplémentaires à l’État en vue de financer des besoins sociaux, le gouvernement a décidé en 2014 de renoncer simplement à une partie de ces  subventions du pétrole. Ce qui justifie l’augmentation des prix  à la pompe du 16 janvier dernier.

Source: Focus Infos

 

 

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