La fondation Mo Ibrahim a  rendu public ce 20 Novembre, son classement 2017 sur l’Indice Ibrahim de la Gouvernance en Afrique (IIAG). Globalement, il ressort que le continent connait des avancées, cependant les progrès sont encore lents dans certains domaines souligne le rapport. Autres faits préoccupants, la détérioration de la situation sécuritaire sur le continent.

Selon l’institution, le Togo se classe deuxième (2eme) parmi les dix (10) meilleurs pays réformateurs de la gouvernance en Afrique sur les dix dernières années (2007-2016), soit une progression de 10 points,  derrière la Côte d’Ivoire (+12,6) classée 1^er et le  Zimbabwe (+9,5), le Rwanda (+8,7) et le Libéria (+6,5),) classés respectivement 3ème, 4^ème et 5^ème  meilleurs réformateurs des 54 pays évalués.

Avec cette trajectoire continue à la hausse, le pays occupe le 26ème rang contre 33^ème en 2016 et 36ème en 2014, soit un gain de 10 places sur les quatre dernières années.  Les secteurs ayant connu les meilleures performances sont: le développement humain (13,6) ; la durabilité des opportunités économiques (11,2) ; la participation et les droits humains (+10,2).

Le Togo, depuis une dizaine d’années connait de profondes réformes dans des secteurs stratégiques notamment les infrastructures économiques, la lutte contre la corruption, les libertés publiques, les libertés politiques, la modernisation de la justice, l’assainissement des finances publiques, le renforcement des organes de contrôles, les mécanismes transparents de gestion, l’amélioration du secteur financier, la promotion du secteur privé à travers l’amélioration du climat des affaires et bien d’autres encore. Des acquis importants qu’il incombe au pays de préserver dans cette situation de crise politique et face aux défis de taille que sont la lutte contre la pauvreté et l’emploi des jeunes, sans perdre de vue les questions sécuritaires relevées plus haut.

Par ailleurs, parmi les pays qui ont connu les plus fortes détériorations sur le continent, se trouvent la Libye, le Madagascar, la Mauritanie, le Mali ou encore le Ghana.

L’île Maurice, toujours en tête de peloton, toujours en tête de peloton et  n°1 du classement, présente une situation inquiétante selon les analystes car marquée par un climat des affaires  qui se détériore du fait des pratiques de corruption qui s’y multiplient.

Pour rappel, le rapport Ibrahim Mô est l’un des baromètres de l’état du continent les plus suivi. Publié chaque année depuis 2007, ce classement s’appuie sur un indice calculé à partir d’une centaine d’indicateurs, de l’Etat de droit, à l’accès à l’information et à la participation politique des femmes en passant par les infrastructures, la santé et la création d’emplois.