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Réhabilitation de la route Lomé-Cotonou : en quoi consiste la deuxième phase ?

Les travaux en cours  depuis quelques semaines sur le tronçon Avépozo-Aného marquent le début de la deuxième phase du projet de réhabilitation de l’axe routier Lomé-Cotonou. Outre les travaux de réhabilitation  du tronçon, un ensemble d’ouvrages de protection de la côte seront réalisés.  

Il est prévu la construction  d’ouvrages d’enrochement, soit 28 épis de protection sur une distance de 13 kilomètres, allant du village Katanga à Gbodjomé. Pour accélérer la sédimentation, en stabilisant le courant sur le littoral, un rechargement de sable sera effectué sur la zone de pose des épis. Selon les études techniques du projet, les 28 épis sont destinés à ralentir l’érosion de la côte et le rechargement en sable des casiers ainsi formés contribuera à la stabilisation du littoral togolais.

Quant à la construction de la route, deuxième phase du projet de réhabilitation de la route Lomé-Cotonou et de la facilitation des transports sur le corridor Abidjan-Lagos, elle concerne le dernier maillon manquant des quatre grandes sections de la partie togolaise comprise entre Avépozo et Aneho, soit une distance de 29,75 km.  L’ancienne voie de 7 mètres sera élargie en deux voies de 9 mètres dotées de passerelles aériennes pour faciliter la traversée aux piétons.

Cette réhabilitation complètera donc les trois premiers tronçons réhabilités en 2010 et 2013 entre Aflao et le Rond-point du Port, le Rond-point du Port à Avépozo et Aného à Sanvee Condji.

Outre ces deux grandes composantes que sont la protection de la côte et les travaux de construction de la route, il est prévu d’autres aménagements connexes, des mesures de facilitation du transport notamment.

Les ouvrages de protection côtière seront complétés par des mesures de renforcement institutionnelles pour les autorités Togolaises et Béninoises. Le projet financera ainsi la mise en place d’une structure de gestion de la côte, un programme d’activités génératrices de revenus pour les populations riveraines vulnérables ainsi que le lancement d’une série d’études de protection côtière.

L’amélioration de l’infrastructure routière devrait permettre des gains de temps de transport substantiels pour les habitants du littoral et les opérateurs logistiques. Le projet complète les investissements précédemment réalisés par la BAD pour l’amélioration du niveau de service de l’axe Lomé-Cotonou, prévoyant notamment le financement des équipements du poste frontière juxtaposé situé à la frontière Bénin-Togo, ainsi que des mesures d’harmonisation des systèmes douaniers.  A la fin  du projet, un poids lourd devrait pouvoir relier Lomé à Cotonou en seulement 5 heures, contre près de 11h actuellement, notamment du fait de la réduction du temps d’attente à la frontière.

Le projet est cofinancé par la Banque Islamique de Développement (BID), l’Union Européenne (UE), la Banque Ouest-africaine de Développement (BOAD), le Fonds pour l’environnement mondial (FEM), l’UEMOA, et le Gouvernement du Togo pour un coût estimatif de 187,1 millions de dollar EU.

La BAD contribue pour un montant global de 40,8 de dollar EU (21,82% du coût total), réparti de la façon suivante : (i) à la République du Bénin : un prêt Fond Africain de développement (FAD) de 1,4 million de dollar EU ; (ii) à la République Togolaise : un prêt FAD de 12,5 millions de dollar EU, un prêt Facilité d’appui à la Transition (FAT) de 25,6 millions de dollar EU, un don FAD de 1,3 million de dollar EU et un don FAT de 0,04 million de dollar EU.

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