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Revue nationale de mise en œuvre des réformes au 1er semestre 2016 : 257 activités de réformes réalisées sur 304 programmées, soit un taux de 85,5%

Ce jeudi 15 septembre 2016, est organisée à Lomé, la revue nationale de mise en œuvre des réformes dans les ministères et institutions de l’Etat au premier semestre 2016. Organisée par le ministère de l’Economie et des Finances, la rencontre vise à faire ressortir le niveau de réalisation   des mesures convenues pour le premier semestre 2016, en lien avec le glissement de la matrice unifiée des réformes validée en avril 2016 pour la période 2016-2018 et les plans de travail et budget annuel (PTBA 2016) ; identifier les forces et faiblesses puis prendre des mesures correctives pour améliorer les résultats à la fin de l’année 2016.

Les travaux de la revue sont basés sur le rapport de mise en œuvre des réformes au premier semestre 2016. Ce rapport fait la synthèse des rapports transmis au Secrétariat Permanent par les correspondants thématiques et par les points focaux chargés du suivi de réformes. Il fait également mention du contexte des réformes et de la situation économique et financière du Togo pour la même période.

Cette revue se tient conformément à la stratégie des réformes adoptée par décret N°2010-108/PR le 29 septembre 2010. Ladite stratégie qui prévoit deux revues chaque année, est un cadre cohérent au sein duquel les ministères et institutions élaborent et exécutent leurs propres réformes. Les réformes sont agrégées en une matrice unifiée et annexée à la stratégie.

La Matrice Unifiée des Réformes (MUR) fait référence, d’une part, au Plan d’actions de la Réforme de la Gestion des Finances Publiques (PA-RGFP) et, d’autre part, aux matrices des réformes des autres départements ministériels.

Le suivi de la mise en œuvre des réformes des finances publiques se fait par l’intermédiaire des correspondants thématiques. Ces correspondants thématiques qui sont les représentants des différents services impliqués dans la mise en œuvre du Plan d’actions, produisent des rapports trimestriels et semestriels et les transmettent au Secrétariat Permanent. S’agissant des réformes des autres ministères, les rapports sont produits par les points focaux chargés du suivi des réformes. Pour renforcer le suivi des réformes, le Secrétariat Permanent est assisté par le comité de suivi des réformes, mis en place le 19 juin 2008 par l’arrêté N°154/MEF/SP-PRPF du Ministre de l’Economie et des Finances.

Prennent part à la revue, des représentants des services techniques du Ministère de l’Economie et des Finances, des institutions, de tous les départements ministériels, des représentants des syndicats et des organisations de la société civile, des représentants  des médias publics et privés, des représentants des partenaires techniques et financiers. Elle offre une fois encore un espace de dialogue constructif entre ces différents acteurs pour discuter des réformes essentielles. La rencontre permettra également de convenir des voies et moyens pour mettre en œuvre lesdites réformes, en mobilisant les acteurs nationaux et en impliquant les partenaires techniques et financiers à mieux orienter leurs interventions.

 

Les réformes au premier semestre 2016

 

Au titre du premier semestre 2016, le bilan des réformes indique que sur les 304 activités de réformes programmées, 257 ont été réalisées ou sont en cours de réalisation, soit un taux d’exécution de 84,5% des activités programmées contre 76,1% à fin juin 2015 .

Au terme de l’année 2015, sur les 616 mesures de réformes programmées, 519 avaient été réalisées ou étaient en cours de réalisation, soit un taux de progression de 84,3% contre 81,1% en 2014.

« Malgré ces résultats très encourageants, je sais que nous pouvons encore mieux faire. C’est pourquoi, je vous invite à plus d’engagement et de détermination afin d’aller au-delà des résultats de ce premier semestre 2016 », a déclaré le ministre de l’Economie et des Finances, M .Sani Yaya. « Pour ce faire, nous devons améliorer nos méthodes de travail tant au niveau de l’administration publique que du secteur privé afin de rendre effectif le principe de gestion axée sur les résultats introduite par les nouvelles directives de l’UEMOA que notre pays a déjà transposées dans son corpus juridique », a-t-il ajouté.

 

Une tradition de réformes

Depuis 2008, d’importantes réformes ont été entreprises avec beaucoup de succès. Elles ont porté notamment sur l’assainissement des finances publiques, le renforcement des organes de contrôles, les procédures des marchés publics, l’avant-projet de code foncier au Togo élaboré sur une base participative, la restructuration des entreprises publiques et du secteur financier, la promotion du secteur privé à travers l’amélioration du climat des affaires, le renforcement du partenariat public-privé, l’élaboration des textes relatifs à la décentralisation, le renforcement des capacités institutionnelles, l’élaboration des politiques publiques et des budgets programmes, la transposition de six (06) des huit (08) directives de l’UEMOA, le principe de la gestion axée sur les résultats, etc.

Ces réformes ont permis, entre autres, de rendre le Togo plus attractif aux yeux des partenaires techniques et financiers et, plus généralement, des bailleurs de fonds qui accompagnent le pays dans son processus de développement.

Ainsi, grâce à ces réformes, le Gouvernement a réussi à maintenir un cadre macroéconomique stable après avoir assaini les finances publiques. Les recettes se sont accrues et, de façon générale, les dépenses sont contenues dans les enveloppes convenues. L’inflation était estimée à 1,8% en 2015 contre 0,2% en 2014 pour une norme maximale de 3%, norme que le Togo a respecté ces dix (10) dernières années.

L’indice de perception de la corruption de notre pays s’est amélioré, lui permettant de passer du 126ème rang en 2014 au 107ème rang en 2015. Pour le climat des affaires, le Togo est classé au Doing business à la 150ème place pour l’année 2016 contre 152ème rang en 2015. Les facilités accordées à la création d’entreprise, à l’octroi du permis de construire, au raccordement à l’électricité, au transfert de propriété, à l’obtention de prêts, à la protection des investissements minoritaires, au paiement d’impôts et taxes, au commerce frontalier, à l’exécution des contrats et au règlement de l’insolvabilité ont été la manifestation de la volonté du Gouvernement d’améliorer davantage le climat des affaires dans le pays.

La croissance économique du pays a été régulièrement en hausse depuis 2007 pour se situer à un niveau fort encourageant de 5,3% en 2015.

Nonobstant ces résultats encourageants, beaucoup reste à faire au regard de l’immensité des besoins sociaux. C’est pourquoi, le Président de la République a initié le Programme d’Urgence de Développement Communautaire (PUDC) pour répondre à ces besoins pressants et réduire de façon plus significative l’incidence du seuil de pauvreté. Divers autres projets sont également en cours dans le domaine sociaux. Par ailleurs, les dépenses publiques seront encore plus orientées vers les secteurs sociaux prioritaires.

A cet effet, d’autres réformes courageuses seront identifiées et mises en œuvre au cours des prochaines années afin de permettre au Togo d’atteindre des taux de croissance soutenus à deux (02) chiffres que le gouvernement ambitionne d’atteindre d’ici quelques années.

Ainsi, les réformes de la 1ère génération seront consolidées et améliorées par celles de la 2ème génération engagées par le Gouvernement avec l’opérationnalisation de l’Office Togolais des Recettes (OTR), la lutte contre la corruption, la gestion axée sur les résultats (GAR). Les rencontres en cours des services du ministère chargé des finances avec ceux des autres ministères permettront de proposer au Gouvernement des réformes budgétaires, administratives et fonctionnelles d’ici quelques mois.

(Photo vue partielle de la table d’honneur à l’ouverture de la revue ; le ministre Sani Yaya 2è à partir de la gauche)

 

 

 

 

 

 

 

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