Après un an d’activité, l’Agence Nationale d’Appui au Développement à la Base (ANADEB) a dressé vendredi 23 novembre 2018, avec la plateforme des CDQ-CDB du Grand- Lomé, le bilan de leur mission de coordination de l’opération de salubrité ‘’ Samedi Lomé propre’’. Il s’agissait, à travers cette rencontre, d’évaluer le chemin parcouru, de tirer les leçons et d’envisager d’autres mesures pour la poursuite de la mission.
« Nous avons senti la nécessité de marquer une pause avec cette plateforme pour faire le point du chemin parcouru, pour voir les aspects positifs et négatifs sur lesquels nous devons travailler pour que la plateforme soit plus performante », a expliqué Mme Katanga Mazalo, Directrice générale de l’ANADEB.
En effet, afin d’accompagner les communautés à la base à résoudre le problème de l’insalubrité, l’ANADEB a initié dans le Grand- Lomé, l’opération ‘’ Samedi, Lomé propre’’, financée par le Programme d’Appui aux Populations Vulnérables (PAPV). Cette activité a permis de mobiliser les communautés autour des travaux d’assainissement de leur milieu. Il en a résulté, au-delà du maintien de la propreté de la ville, un accroissement des revenus des travailleurs et une amélioration de leurs conditions de vie, la culture du vivre -ensemble et du sens de la citoyenneté, ainsi que le développement de la cohésion sociale. Depuis novembre 2017, sous la supervision de l’ANADEB, la coordination de cette activité a été confiée aux responsables des CDQ-CDB du Grand-Lomé, qui se sont constituées en une plateforme.
Après un an de cette mission, l’ANADEB s’est dite satisfaite. « Je ne peux qu’applaudir cette plateforme… Je veux remercier les populations des quartiers de Lomé qui ont bien voulu faire confiance à l’ANADEB qui est arrivée avec cette initiative. Elles l’ont accueillie et chemin faisant, les membres des comités des quartiers se sont approprié le processus de développement de leurs quartiers. Ils ont pris aujourd’hui la place de l’ANADEB dans l’accompagnement des quartiers. Nous sommes arrivés à mettre en place un groupe de formateurs constitué des membres des CDB-CDQ du Grand -Lomé, ce qui est un pas très important dans la gestion du développement local. Aujourd’hui, que l’ANDAEB vive ou que l’ANADEB soit absente, nous savons que le développement communautaire est porté par les acteurs des quartiers et que ce processus va continuer. Voilà l’élément qui nous réconforte parce que les comités de développement savent leur rôle, savent le rôle que leurs populations doivent jouer, savent qu’ils peuvent compter aussi sur des partenaires ; pas seulement sur l’ANADEB et le ministère du développement à la base. Ils peuvent aller vers d’autres partenaires. Le CVD de Zanguéra a pu négocier avec l’ambassade du Japon, pour avoir de l’eau… D’autres quartiers ont négocié la même chose. En tout cas, l’ANADEB se réjouit parce qu’elle a apporté une initiative qui est sur une bonne voie. Aujourd’hui, nous savons également que dans la ville de Lomé, aucun acteur au développement ne travaille sans la plateforme. Qu’on le sache ou pas, on s’adresse toujours à ces leaders communautaires qui ont compris qu’ils doivent jouer un grand rôle pour le développement de leur milieu », s’est réjouie Mme Katanga.
Pour rappel, l’atelier bilan a été couplé d’une séance de sensibilisation sur le thème : « Non aux sachets plastiques ! »
« Nous avons senti aussi le besoin de donner des informations nouvelles à cette plateforme parce que nous avons constaté que le plastique occupe une grande place dans l’insalubrité de notre ville », a expliqué la directrice générale de l’ANADEB.
(Photo : les participants à la rencontre)