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Selon une étude de la FAO, plus de 560 000 tonnes de fruits ont été produits au Togo en 2017

« Les fruits et légumes au Togo : état des lieux  de la production, organisation des filières et contribution à la sécurité alimentaire  et nutritionnelle », c’est l’intitulé d’une étude dont le rapport a été soumis à validation jeudi 14 mars 2019 à Lomé.  En lien avec l’Objectif Stratégique n°1 de  la FAO ( Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture) qui est de «contribuer à l’élimination de la faim, de l’insécurité alimentaire et de la malnutrition », cette étude commanditée par l’institution onusienne,  en collaboration avec le ministère chargé de l’agriculture, vise à permettre au Togo de disposer d’un document consensuel qui reflète l’image des fruits et légumes  et qui fixe les grandes orientations pour le développement desdites filières à l’échelle nationale.

La présente étude n’a pas pu ressortir les qualités réelles des flux de produits horticoles  surtout au niveau des frontières  entre le Togo et ses voisions  mais révèle les principaux  faits et données suivants :

  1. En 2017, le Togo a produit plus de 560 000 tonnes de fruits dont 66% de mangues. Les autres principaux fruits du Togo sont : avocat, papaye, banane, agrume et ananas ;
  2. Entre2013 et 2017 la production de légumes est passée de 21 687 tonnes à 37 215 tonnes et les principales spéculations sont : oignon, carotte et tomates.
  3. Les principales zones de production des fruits et légumes sont à proximité  des grands centres urbains et près du tiers de la production est exporté vers les pays voisins.
  4. L’analyse selon les piliers  de la sécurité alimentaire montre que :

-La disponibilité des fruits et légumes est confrontée aux pertes enregistrées au champ de l’ordre de 12 à 20% ;  aux détériorations lors de la distribution de l’ordre de 20 à 50%. Ainsi, sur près de 560 000 tonnes de production, la quantité de fruits et légumes est d’environ 270 000 tonnes. Pour couvrir les besoins de la population, il faudrait plus d’un million de tonnes de fruits et légumes, soit un gap de 75% à combler,

-L’accessibilité physique aux fruits et légumes est limitée du fait de l’insuffisance  des infrastructures  et équipements  de stockage et conservation appropriés. Cette situation influence les prix et de ce fait affecte l’accessibilité  financière  surtout pour les ménages pauvres en période de pénurie. La saisonnalité des fruits et légumes est forte, ce qui réduit leur accès pendant des périodes spécifiques.

-En termes d’utilisation ou d’adéquation, les pratiques culturales et l’usage des pesticides non homologués affecte la qualité des fruits et légumes produits. Les pratiques culinaires non adaptées (temps et cuisson très longue, nettoyage et préparation non conformes, etc.) liées au manque d’information sur la nutrition limitent l’utilisation optimale des fruits et légumes pour améliorer la qualité nutritionnelle.

Sur le plan nutritionnel, les fruits et légumes représentent d’importantes sources de vitamines, minéraux, fibres, antioxydants  et d’énergie  dont le rôle sur le métabolisme  et le bien-être est confirmé.

Ces filières représentent  également un potentiel économique important. Selon l’Institut National de la Statistique  et des Etudes Economiques  et Démographiques (INSEED), les importations de fruits et légumes au Togo s’élèveraient à 8385 tonnes en 2017, représentant en valeur 1,4 milliards  de FCFA alors que les exportations seraient de l’ordre de 30265 tonnes soit environ 4,578 milliards de FCFA.

(Photo : les participants à l’atelier de validation)

 

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