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Tharcisse URAYENEZA Directeur BRAO-OIF : « … tout faire pour autonomiser ou renforcer les capacités des jeunes, notamment pour ce qui est de l’auto-emploi… »

 

Dans les pays membres de la francophonie, la jeunesse est confrontée à un problème d’emploi, une situation qui n’épargne pas les jeunes diplômés des universités que l’on compte parmi les chômeurs.

Paradoxe étrange, selon Tharcisse URAYENEZA, directeur régional-Représentant du Bureau Régional pour l’Afrique de l’Ouest de l’Organisation Internationale de la Francophonie (BRAO-OIF), qui proposé ce mardi 31 mars «  une stratégie jeunesse de l’OIF », en marge de la clôture ce 31 mars des activités marquant la célébration de la journée internationale de la francophonie démarrée le 02 mars dernier.

Une série d’approches ou de solutions y sont contenues, dans le but justement d’atténuer les défis liés à l’emploi des jeunes dans les pays exclusivement membres de la Francophonie.

Rappelons que cette stratégie adoptée – en novembre 2014- lors de la 15ème Conférence des Chefs d’Etats et de Gouvernement des pays en partage de la langue française, couvre la période 2015-2022.

Plus de détails sont à retrouver dans l’entretien qui suit.

Manationtogo.com : qu’est-ce qui justifie l’institution d’une telle stratégie ?

Tharcisse URAYENEZA : Cette stratégie parce que le constat qui a été fait dans les pays membres de la francophonie, c’est que la jeunesse fait face à une série de défis qui nécessite qu’une stratégie puisse être mise en place. Parmi ces défis, il a été notamment constaté que la jeunesse dans les pays francophones est confrontée à un problème d’emplois avec un paradoxe étrange ; parce que parmi les jeunes chômeurs, on trouve des jeunes diplômés d’Universités. Et en même temps où nous avons des chantiers, il manque une main d’œuvre qualifiée.

L’autre défi est lié à l’adéquation entre le programme de formation disponible dans nos lycées et collèges, et universités avec le marché de l’emploi.

Troisième défi qui est en rapport avec une faible intégration de la jeunesse dans les organes de prise de décisions, ce qui du coup limite l’autonomisation des jeunes et leur responsabilisation dans ce qui est à venir du monde et de l’humanité.

Le dernier défi est lié à la fracture numérique, et aussi on doit parler de la fracture de la science et de la technologie.

Et enfin, on constate un défi lié à certains fléaux tels que les maladies mentales, et même physiques auxquelles la jeunesse est confrontée. Et donc pour faire face à ces défis, la stratégie de la jeunesse pour la francophonie est venue proposer une série d’approches et de solutions qui pourraient aider à atténuer ces défis.

Manationtogo.com : Quelles sont justement ces solutions auxquelles vous faites allusion ?

Tharcisse URAYENEZA : La première solution bien évidemment, c’est de tout faire pour autonomiser ou renforcer les capacités des jeunes, notamment pour ce qui est de l’auto-emploi, de la réorganisation des programmes de formation en fonction des marchés d’emploi. Et même de faire en sorte que lien entre l’université et l’entreprise puisse être un rapport fonctionnel, parce qu’il est bizarre de constater que les universités sont en déconnexion totale avec le monde de l’entreprise. Ce qui limite les capacités d’autonomisation et de réalisation devenant ainsi une contradiction énorme à considérer. Sur un autre plan, nous sommes dans la pédagogie pour faire évoluer les mentalités. Il faut aussi intégrer la jeunesse dans les prises de décision parce que leur implication dans les défis que nous avons présentement passe par cette autonomisation et responsabilisation.

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