Ils sont éleveurs de volailles ou de petits ruminants ; eux, ce sont trois jeunes originaires de Koudjodolou, une localité de la préfecture d’Assoli (région de la Kara), bénéficiaire du Projet d’Opportunités d’Emplois pour les Jeunes Vulnérables (EJV).
A l’issue des Travaux à Haute Intensité de Main d’Œuvre (THIMO), auxquels il ont participé aux côtés d’autres jeunes du village ( au total 70), Asso Dogo, Doziguê Eyana et Abdoul Razak Ali, font fructifier leur financement à travers leurs activités génératrices de revenus (AGR).
Eleveur de pintades et de poulets, Asso Dogo ne cache pas sa satisfaction. «J’ai été sélectionné parmi les 70 jeunes dans le village. J’ai été formé sur la gestion économique et au-delà j’ai pu épargner 40.000 F sur mon compte ; ce qui m’a valu une subvention de 60.000 FCFA par le projet… Ce financement m’a aidé à étendre mon projet d’élevage. Avec cette activité, j’arrive à scolariser mes enfants et à prendre en charge tous les besoins de la famille », témoigne-t-il. « Je remercie l’ANADEB et je la prie de transmettre nos remerciements aux plus hautes autorités du pays. Aujourd’hui, je peux dire que notre souffrance a diminué en comparant notre vie d’avant et celle de maintenant. Mes bêtes sont en bonne santé parce que je respecte les conseils du vétérinaire qui vient les soigner », renchérit Doziguê Eyana, Eleveur de chèvres.
Pour sa part, Abdoul Razak Ali, éleveur de canards raconte : «J’ai commencé avec une cane et un canard. Dans l’année, je peux avoir beaucoup de canards, mais ne maitrisant pas les techniques d’élevage, la maladie les décime. Avec l’ANADEB, j’ai eu un coach ; j’ai beaucoup appris de lui. Aujourd’hui, j’ai une cinquantaine de canards. Après le prélèvement pour la vente, j’ai pu installer une plaque solaire et maintenant je ne dors plus dans l’obscurité ».
Le projet EJV est mis en œuvre par l’Agence Nationale d’Appui au Développement à la base (ANADEB). L’objectif visé par le gouvernement togolais à travers ce projet est de fournir des opportunités de génération de revenus aux jeunes pauvres et vulnérables ciblés du Togo. Dans la région de la Kara, le projet prend en compte 44 villages les plus vulnérables soit un total de 3080 jeunes bénéficiaires âgés de 18 à 35 ans. Ces jeunes, à travers les THIMO, ont pour mission de participer au développement de leur communauté en réalisant des microprojets. Sur les 3080 participants aux THIMO, 2200 devront bénéficier d’un appui aux activités génératrices de revenus, une fois leur mission de volontariat communautaire achevée avec succès.
Pour pérenniser ces AGR, un processus d’accompagnement consistant à coacher ces jeunes sur une durée de six mois dans l’élaboration du plan d’affaires, le démarrage jusqu’à la maitrise de la gestion de leurs activités a été mis en place.
(Photo : Doziguê Eyana dans sa bergerie)