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Togo/ Les pêcheurs de Nangbéto vivent  bien grâce au Plan de gestion des pêcheries

Dans le cadre de la mise en œuvre de la sous composante 1.3 du Projet d’appui au secteur agricole (PASA) qui vise principalement à améliorer la gestion de la pêche continentale et à développer la pisciculture,  fut adopté  en août 2013, le Plan de gestion des pêcheries. Des années  plus tard, les résultats sont satisfaisants. C’est le cas à Nangbéto   (dans la région des Plateaux), où  l’accroissement de la production halieutique a notablement changé les conditions de vie des pêcheurs.

L’adoption du Plan de gestion des pêcheries est intervenue  dans un contexte marqué par l’épuisement des ressources  halieutiques, soumises à  une exploitation anarchique, caractérisée par l’utilisation des engins et pratiques prohibés, entraînant des captures de juvéniles.  Les grands plans d’eau pourvoyeurs de poissons tels que le lac de Nangbéto (18.000 ha), le système lagunaire (6400 ha) et le barrage de Koumfab à Dapaong (400 ha) sont les plus touchés par cet épuisement de stocks des espèces de poissons. Ceci a motivé l’Etat à développer une approche de gestion basée sur l’élaboration et la mise en œuvre des plans de gestion des pêcheries continentales.

Des résultats satisfaisants

Grâce au Plan de gestion des pêcheries du lac de Nangbéto, près de 50% des pêcheurs ont abandonné les mauvaises pratiques de pêche, ce qui a restauré les stocks des espèces de poissons du lac. Plus de 50% des pêcheurs sollicitent volontairement leur permis de pêche.

Avec une  production halieutique qui  s’est accrue ces dernières années,  passant de 600 tonnes en 2012 à 3200 tonnes en 2019, les moyens d’existence des ménages des pêcheurs ont été améliorés. C’est le cas des pêcheurs qui épargnent suffisamment de l’argent et l’exemple des commerçants de poissons qui ont acheté des motos et des tricycles. D’autres ont construit des maisons.

En outre, des activités ont été menées notamment la mise en place des comités de gestion ; l’organisation des patrouilles de surveillance des activités de pêche ; la distribution des nappes de filets de pêche réglementaire aux pêcheurs ; la construction des fours améliorés aux transformatrices de poissons ; la formation en bonne pratique d’hygiène, de traitement, de conservation et de transformation des poissons ; le suivi médical des fumeuses de poissons ; les analyses des poissons fumés issus des fours améliorés construits ; la distribution des géniteurs de volailles aux ménages de pêcheurs etc.

Par ailleurs, des comités de gestion, formés par des pêcheurs et commerçantes de poissons ont été mis en place. On dénombre 06 comités de zone et 01 comité intercommunautaire qui organisent des patrouilles de surveillance de pêche eux-mêmes. Dans le même temps, le plan a appuyé 63 membres de la SCOOPS Lolonyon pour la construction individuelle d’un four amélioré Chorkor ou Banda. Ceux-ci ont l’avantage de produire des poissons de meilleure qualité et de protéger les femmes contre les maladies pulmonaires liées à la fumée.

Au Togo, la pêche implique au moins 22.000 personnes (10.000 pêcheurs et 12.000 femmes transformatrices de poissons). Le secteur contribue à 4% au PIB agricole, à 1,3% au PIB national et fait vivre plus de 150.000 personnes.

 

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