Habitations vétustes, ruelles jonchées d’ordures ménagères et d’eaux puantes… c’est le spectacle qu’offrent plusieurs vieux quartiers de Lomé, comme dans la plupart des capitales africaines. Cette situation inquiète au plus haut point les autorités togolaises qui ont décidé de s’attaquer au problème. Redonner à ces quartiers leur lustre d’antan, par la réhabilitation de leurs infrastructures, c’est l’un des nombreux chantiers inscrits à l’agenda du nouveau gouvernement.
En gestation, un programme destiné à requalifier les quartiers historiques de Lomé et à leur donner une nouvelle attractivité grâce à une rénovation des habitats, une meilleure accessibilité et un réaménagement des espaces publics, dans un élan de mixité sociale. La revalorisation de ces endroits sera bénéfique à tous égards parce que les quartiers concernés représentent d’énormes atouts et de véritables pôles d’attraction de par leur situation géographique. Ce sont entre autres Adakpamé- Zioto, Adamavo, Kangnikopé, Attikpa, Tokoin Gbadago, Dogbéavou, Zongo.
Ces actions pour redorer le blason des anciens quartiers de Lomé viendront s’ajouter à celles en cours dans le cadre du Projet d’infrastructures et de développement urbain (PIDU).
Lancé en novembre 2018, le arrivera à terme en 2023. Il est financé à hauteur de 16 milliards de francs CFA. Le projet soutient l’amélioration de l’accès aux infrastructures urbaines de base dans les villes de Lomé, Tsévié, Atakpamé, Kpalimé, Sokodé, Kara, Dapaong. Il est destiné à réduire la pauvreté, en lien avec la réalisation de l’Objectif de développement durable 11 qui veut que les villes et les établissements humains soient ouverts à tous, sûrs, résilients et durables. Par ailleurs, 20 000 logements sociaux ont été construits depuis 2005 au Togo ; 20 000 autres sont attendus à l’horizon 2022.
A terme, près de 03 millions de Togolais bénéficieront des retombées du PIDU. Près de 50 000 emplois temporaires seront créés ; 10 000 personnes auront accès à des sources d’eau potable et 10 000 autres personnes auront accès à des services améliorés d’assainissement. Les réseaux routiers, les systèmes d’évacuation des eaux, les points d’accès à l’eau potable, les marchés, écoles, centres de santé etc. sont également concernés. Le projet permet au pays de se mettre sur la voie d’une croissance plus inclusive et durable, portée par le secteur privé et des investissements publics.
(Photo : une ruelle de Gbadago)
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