Un parterre de journalistes et d’acteurs de la société civile ont participé hier mardi à Lomé à un atelier organisé par l’ONG Alliance Nationale des Consommateurs et de l’Environnement au Togo (ANCE- Togo) , visant à les sensibiliser sur la prise en charge des personnes en relation avec les drogues au Togo.
A cette occasion, les participants ont suivi une présentation sur l’abus des drogues au Togo. Une communication qui retrace le phénomène de trafic et de consommation des drogues au Togo , et sa répression par les autorités. C’est Mamak Kassim Awal , Chef des opérations à l’Office Central de Répression du Trafic Illicite des Drogues et du Blanchiment ( OCRTIDB), qui a entretenu les participants.
Au Togo, la seule drogue produite est le cannabis. Sa culture est pratiquée dans plusieurs régions du pays. Ainsi, des champs de cannabis ont été découverts et détruits notamment dans les préfectures de Haho, Zio, Ogou, Yoto, Blitta. Le cannabis produit au Togo alimente non seulement le marché local en croissance mais également l’exportation vers l’Europe. Néanmoins, une grande quantité de cannabis vendue au Togo est importée depuis le Ghana.
La production d’autres stupéfiants n’est pas connue au Togo.
Par ailleurs, le trafic de cocaïne s’est accentué au Togo ces dernières années .
Le phénomène de drogue de synthèse n’était pas connu au Togo jusqu’à un passé récent. Mais ces derniers temps, le trafic de ces drogues notamment la méthamphétamine s’est développé dans la sous-région ouest-africaine.
Pour faire face à ces problèmes de drogues qui constitue non seulement un frein au développement national mais également un facteur de détérioration de la sécurité publique, le gouvernement togolais s’est engagé dans un important processus de réformes visant , à terme, à juguler le fléau. Cette volonté politique s’est traduite par l’adoption de diverses mesures de lutte , notamment la création du Comité National Anti-drogue (CNAD); la création de l’ OCRTIDB; la création d’une Cellule Nationale de Traitement des Informations Financières ( CENTIF); l’adoption d’une loi sur le contrôle des drogues; l’adoption d’une loi sur le blanchiment des capitaux; l’adoption d’un Plan d’Action National anti-drogue; la mise en œuvre du Programme National de Modernisation de la Justice ; la ratification de toutes les conventions internationales relatives à la lutte contre la drogue et la corruption.
Ces mesures ont permis aux forces de répression d’opérer ces dernières années d’importantes saisies de drogues ; faisant du Togo, une destination crainte par les trafiquants.
(Photo: vue partielle des participants)
