Les Chefs d’Etat et de Gouvernement réunis en session extraordinaire de l’Union Africaine (UA) consacrée à la sécurité, la sûreté et le développement en Afrique ont à l’unanimité adopté et signé la Charte de Lomé ce samedi à l’hôtel Radisson Blu, au grand bonheur de tous les participants.

Après l’ouverture officielle, le Président de la République togolaise Faure Gnassingbé et ses homologues ont poursuivi les travaux à huis clos et c’est sans surprise que cette Charte a été adoptée et signée.

Pour le Président togolais Faure Gnassingbé, lorsque l’activité des populations riveraines et côtières n’est pas inscrite dans une perspective durable porte atteinte à l’environnement marin et à sa biodiversité. « Avec la tenue de ce sommet, nous poursuivons la requête visant à offrir aux fils et aux filles de ce continent un cadre d’épanouissement sécurisé, prospère et intégré. Un tel cadre englobe nécessairement les terres et les mers », a-t-il insisté devant ses homologues et délégués.

Les immenses ressources naturelles, des potentialités économiques constituent un levier essentiel pour le développement de l’économie bleue. Cet espace vital est affecté par la piraterie, de trafics des êtres humains, des drogues, d’armes, de vol à main armée, la pêche illicite. A cela viennent s’ajouter le déversement de déchets toxiques et d’hydrocarbures.

Ces menaces constituent à la fois une source d’insécurité grandissante et la cause d’un manque à gagner du continent estimé à plusieurs de dollars par an. Face à ce multiples défis et menaces multiformes, il est donc urgent d’envisager des moyens de riposte appropriés à l’échelle du continent pour préserver l’espace maritime et profiter de ses immenses opportunités.

Pour le Président Tchadien et Président en exercice de l’Union africaine Idriss Itno Deby, il n’est pas question  d’abandonner l’espace maritime à des terroristes, brigands et autres trafiquants criminels faisant de cet espace un lieu d’insécurité.

« Le résultat auquel nous sommes parvenus au cours de cette session extraordinaire montre notre capacité et notre engagement à nous mobiliser pour faire face aux multiples périls mettant en danger notre continent. Notre volonté commune de se doter de cet important instrument juridique devrait aussi se traduire par notre détermination à le rendre applicable et opérationnel en accélérant sa ratification », a-t-il indiqué.

L’aboutissement heureux du long processus ayant conduit à l’adoption et la signature de cette Charte de Lomé, n’est qu’un premier pas d’une nouvelle étape dans sa mise en œuvre. Mais il faut suite dire que la Charte en elle-même n’est pas totale. Elle sera enrichie, consolidée par des annexes ou protocoles additionnels en vue d’y inclure les aspects peu ou pas couverts.

Cette approche dynamique permettra de relever de façon durable tous les défis actuels et futurs liés à la problématique de la protection de l’espace maritime.

(Photo: table d’honneur à l’ouverture du sommet)