La prise en charge sanitaire gratuite des femmes enceintes n’est plus une chimère au Togo. Quelques jours seulement après l’annonce, le gouvernement est passé à l’action en rendant effective la mesure, qui pour de nombreuses femmes notamment en milieu rural, constitue une bouée de sauvetage. Cette initiative qui va coûter 7 milliards de FCFA à l’Etat, vient s’ajouter à plusieurs autres visant à offrir à la femme togolaise un bien-être sanitaire.
Au Centre médico-social (CMS) d’Adabaweré, un quartier de la ville de Kara, chef-lieu de la préfecture de la Kozah, elles sont 380 femmes enceintes à être enrôlées du 20 décembre 2020 au 30 janvier 2021. Aujourd’hui, elles sont plus confiantes parce qu’elles sont entre de bonnes mains. Plus que tout, ces futures mamans sont contentes du fait que les soins de santé sont entièrement couverts par l’Etat.
Pour ces femmes qui avaient du mal à se faire suivre régulièrement par des professionnels de la santé, cette mesure est du pain bénit dans la mesure où elle leur permet de se faire consulter gratuitement, d’avoir accès aux produits médicaux indispensables pour un accouchement sans difficulté, de ne plus être anxieuse parce que n’ayant pas les moyens pour satisfaire les besoins sanitaires.
Le programme sera étendu à toutes les régions et localités du pays pour garantir aux femmes enceintes, l’accès aux soins fiables. En 2021, l’initiative coûtera plus de 07 milliards de francs CFA au Togo, résolument engagé dans un processus d’amélioration des conditions physiques de la femme enceinte et du nouveau-né. La mise en œuvre du projet « Santé maternelle et néonatale Muskoka » depuis 2011 témoigne de cette volonté des autorités togolaises. Il réduit la mortalité maternelle, néonatale et infantile ; assure un accès facile aux médicaments et aux soins pour les mères, nouveaux nés, enfants et adolescents ; renforce le développement de la petite enfance etc. Le projet a fait réduire la mortalité néonatale de 37% et la mortalité des enfants (de moins de 05) de 52%, entre 1990 et 2018. Sur la même période, le taux d’accouchement assisté par un personnel qualifié a augmenté de 11%.
La santé materno-infantile, priorité quinquennale
Le chef de l’Etat et son gouvernement feront construire et équiper 06 centres de santé mère-enfant d’ici 2025. Comme garanti en début d’année 2020, le président mettra les moyens en place pour doubler le nombre d’accoucheuses auxiliaires d’Etat ; réhabiliter les centres de santé communautaires existants avec des équipements en soins obstétriques et néonataux d’urgence ; construire 100 centres médicaux sociaux ; rendre gratuit le vaccin contre le cancer du col de l’utérus.